Michel Innocent Mbem Ngome, directeur de l’entretien et de la protection du patrimoine routier au ministère des Tavaux publics.
Monsieur le directeur, le ministère des Travaux publics a initié un certain nombre de mesures pour protéger le patrimoine routier camerounais ces derniers mois. Quelle est la première évaluation qu'on peut faire de ces actions ?
Il faut dire que ce n’est pas ces derniers mois que le ministère des Travaux Publics initie des actions pour la protection du patrimoine routier. Cette activité date de plusieurs dizaines d’années. En effet, la première station du Cameroun date de 1996 et à ce jour, une de vingtaine stations de pesage fixes sont opérationnelles, trois viennent d’être achevées, sept sont en cours de construction et deux sont projetées. A côté de ces stations fixes, le ministère dispose de quatre pèse-essieux mobiles mobilisables en tout temps des contrôles inopinés sur des axes routiers ne disposant pas de stations fixes. Parallèlement, il est érigé sur les routes en terre des barrières de pluies qui visent à limiter la circulation à certaines catégories de véhicules par temps de pluies. Les activités d’information que vous constatez ces jours relèvent tout simplement de la sensibilisation suite à la promulgation le 27 avril 2022, de la loi n°2022/007, portant protection du patrimoine routier qui a abrogé celle d’avril 1996 et ses modifications subséquentes. Ce rappel fait, je peux dire que l’évaluation est globalement satisfaisante pour ce qui est des routes bitumées ; car après la mise en service d’une station de pesage, on constate généralement la baisse des charges qui est un indicateur de la prise de conscience des transporteurs due à la peur des pénalités. Des efforts restent à faire pour ce qui est des routes en terre où des défaillances sont constatées au respect des barrières de pluies pour plusieurs raisons. Une nouvelle stratégie a commencé avec l’amélioration de ces barrières de pluie qui sont désormais un espace de vie pour garantir la présence de ceux qui ont la charge de les garder.
On parle de protection du patrimoine routier mais, qu'est-ce qu’on veut protéger alors que le réseau routier est fortement dégradé ?
Ce n’est pas parce que le réseau routier est fortement dégradé qu’il ne doit pas être protégé. Il faut nuancer l’expression « fortement dégradé ». En effet, 60% du réseau est en bon état de circulation et 40% en mauvais état. Cette tendance s’inverse immensément lorsqu’il s’agit des routes bitumées seules, et qui coûtent énormément cher aux contribuables. S’agissant des routes en terre, sans la protection des travaux, elles ne peuvent pas résister à une saison des pluies. Et les travaux d’entretien s’exécutant chaque année, il est impérieux de les protéger pour valoriser les investissements consentis et éviter des perpétuels recommencements.
De manière générale quelles sont les principales causes de la dégradation rapide des route...
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