Extrême-Nord : la menace des chenilles légionnaires

Depuis quelques semaines, les parasites s’attaquent aux tiges de mil de contre saison.

Le phénomène n’est certes pas nouveau, la destruction des plantations par la chenille légionnaire d’automne prend de l’ampleur. De son nom scientifique Spodoptera frugiperda, cette espèce d’insectes ravageurs s’attaque aux céréales : maïs, mil, sorgho…Les dégâts causés par son invasion représente une réelle menace pour les cultures et de ce fait sur la sécurité alimentaire. A l’Extrême-Nord, pour le cas de la campagne agricole en cours, « le phénomène a été encore observé dans les départements du Diamaré, Mayo-Danay et Mayo-Kani», signale Aimé Césaire Djouldé Dalla, chef de base régionale phytosanitaire de l’Extrême-Nord. En attendant que le Mayo Tsanaga et le Logone et Chari bouclent leurs rapports, l’on enregistre déjà 4335,25 ha affectés. Selon la précision donnée par Prudence Lewa, ingénieure en agronomie, « c’est dans la nuit que ces ravageurs sortent en masse et leur passage est bien visible en journée avec le niveau de destruction non négligeable. » En effet, les dégâts causés par ces chenilles sont visibles sur le terrain. Attaquées, certaines tiges et feuilles ont séché durant la phase de leur croissance. D’autres n’ont pas du tout produit des épis. Il y a aussi des épis handicapés et coincés, d’un côté, dans leurs vrilles. Et même quelques grains qui ont atteint la maturité sont rongés par ces chenilles. 
Ce problème est réel et connu à la délégation régionale de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) pour l’Extrême-Nord. « Après avoir sillonné les différents bassins de production du sorgho saison sèche, nous avons constaté qu’une bonne partie a été impactée et détruites par ces chenilles, malgré les efforts du Minader qui nous a approvisionnés en produits phytosanitaires », explique Aimé Césaire Djouldé Dalla. D’après ce dernier, l’insuffisance d...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie