Sécurité alimentaire en Afrique : la contribution du Cameroun

Dans le cadre de la deuxième édition du sommet sur l'alimentation en Afrique baptisé Dakar 2, les pays du continent présentent leurs stratégies nationales destinées à assurer la sécurité alimentaire à l'ensemble du continent. Ceci dans l'optique de limiter les importations des denrées alimentaires gravant les budgets des États. Le Cameroun, considéré comme le grenier de l'Afrique centrale, ne saurait être absent de ce concert continent. C'est pourquoi Gabriel Mbairobe, ministre de l'Agriculture et du Développement rural (Minader) a présenté le pacte national pour l'alimentation et l'agriculture du Cameroun. C'était hier au cours d'une table-ronde de haut niveau. Il s'agit d'un document élaboré en collaboration avec le ministère de l'Elevage, des Pêches et des Industries animales présentant les filières prioritaires pour soutenir la transformation agricole. 
Selon le Minader, parce que le Cameroun bénéficie sur son territoire de quasiment tous les écosystèmes tropicaux naturels pour valablement apporter sa part de ration destinée à nourrir l'Afrique. « Le Cameroun a 7,2 millions de terres arables; 400 km de façade maritime; 4 millions d’hectares de plateaux d’eau; 2 millions d’hectares de pâturage ; un climat diversifié avec sept zones agro-écologiques, une diversité culturelle. Notre richesse, c’est l’agriculture mais cette dernière peine à atteindre les objectifs parce qu’aujourd’hui, nous importons environ 900 milliards de produits agricoles par an parmi lesquels 400 milliards de céréales et 200 milliards de produits de pêche et de lait », a relevé Gabriel Mbairobe.  
Ainsi donc, sept filières ont été retenues et nécessitent d'importants financements d'ici à 2030 pour voir leur rendement se multiplier de façon exponentielle. Il s'agit du riz, du maïs, de l'huile de palme, du lait et des poissons comme filières prioritaires. Le soja et les produits maraîchers sont également dans pacte en tant que filière à impact nutritionnel significatif. Ces filières ont toutes été choisies pour leur contribution reconnue ou attendue au Pib, à la croissance et à la valeur ajoutée agricoles, à la sécurité alimentaire, à l'intégration du Cameroun dans le commerce régional et international. Mais aussi parce qu'elles peuvent créer des emplois, améliorer les revenus des producteurs et particip...