Filière cacao : comment sécuriser les revenus des producteurs

Des propositions viennent d’être faites par un centre d’analyses dans le cadre de sa note de veille économique du mois de janvier.

L’une des mesures de la loi de finances 2023 qui a fait parler d’elle c’est le changement de base d’imposition de la taxe sur les exportations de la fève de cacao. Une mesure qui a suscité moult interrogations, y compris chez les acteurs de la filière. Dans le cadre de sa première note de veille économique et stratégique de l’année, le Centre d’analyses et de recherche sur les politiques économiques et sociales du Cameroun (Camercap-Parc) s’est intéressé à ce sujet en se posant des questions sur l’impact de cette mesure dans la filière cacao. « Ce prélèvement ne risque-t-il pas de provoquer des incidences négatives sur le prix du cacao bord-champs et par conséquent sur le producteur quand bien même on observe depuis la saison 2022-2023 une embellie du prix de kilogramme de cacao? Et si le message était  mal véhiculé et donc mal perçu ?», s’interroge ce Centre de recherches rattaché au ministère de l’Economie. 
Cette note indique dans un premier temps que des institutions telles que la Conseil économique et social, la Chambre d’agriculture, la Chambre de commerce, de l’Industrie, des Mines et de l’Artisanat, le Sénat en qualité de représentant des collectivités territoriales décentralisées et les Think Tanks doivent davantage s’impliquer pour le bien-être des producteurs. Il faut dire que la décision de revaloriser la taxe de 10% avait pour objectif de durcir quelque peu les conditions d’exportation du cacao en fèves brutes, afin d’encourager la transformation locale. Ce qui n’est pas forcément du goût des producteurs.
Le document du Camercap formule donc deux propositions pour stabiliser et sécuriser les revenus agricoles et ruraux. D’abord l’intégration bancaire qui consisterait à ce qu’une banque ou toute autre institution financière acquiert les intrants et/ou des outils et les mettre à la disposition des producteurs agricoles pour assurer la qualité et les quantités de production. En contrepartie, l’institution financière garantit le circuit de commercialisation et la sécurité des recettes qui seront logées dans un compte ouvert par chaque producteur, explique le Camercap-Parc. Une proposition dont les retombé...

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