« Nous avons de plus en plus de prévisions spécialisées »

En quoi les changements climatiques constituent-t-ils un défi pour la météorologie ?
Les changements climatiques constituent un défi pour la météorologie en ce sens qu’ils portent atteinte à la vie des personnes et accroît les pertes en biens. Il faut rappeler que la première mission de la météorologie c’est de protéger les vies humaines et les biens. Les phénomènes météorologiques extrêmes ont donc la particularité, surtout dans le contexte actuel, de se manifester de manière intense et à des fréquences élevées. Par conséquent, le développement économique s’en trouve freiné. Au Cameroun, l’ampleur du phénomène se traduit par la fréquence des orages qui sont de plus en plus réguliers et violents, la pluviométrie qui se manifeste par des précipitations intenses. En d’autres termes, on enregistre une grande quantité de pluie qui tombe sur une courte période et est susceptible de créer des inondations. On peut également noté que les vents sont davantage violents avec des vitesses très élevées, assortis de dégâts matériels importants. 

Au regard de l’ampleur des phénomènes que vous venez d’évoquer, qu’est-ce qui est fait pour réduire leur impact dans les secteurs tels que l’agriculture et l’élevage ?
Ces dernières années, nous avons diversifié l’offre de prévisions météorologiques. Nous avons des prévisions météorologiques générales, mais, de plus en plus, des prévisions météorologiques spécialisées. Notamment les prévisions marines, à l’attention des ports, les prévisions agro météorologiques, des bulletins multirisques, des bulletins d’assistance à l’élevage, etc. Ceci a pour but de donner une information adaptée aux besoins de l’usager, parce que les besoins d’un éleveur ne sont pas les mêmes que ceux d’un opérateur de transport aérien par exemple. Nous avons aussi augmenté la fréquence de nos productions, pour améliorer la fiabi...