Théâtre, poésie, conte : à la reconquête du public

Le 27 mars est journée mondiale du théâtre. A Yaoundé, un hommage vibrant a été rendu à cet « art des planches », l’un des plus vieux, et de ceux qui créent une interactivité ainsi qu’une complicité peu commune avec le public. Le public justement était au cœur des préoccupations de cette commémoration 2023. Comment le reconquérir, puis le fidéliser ? C’est l’interrogation à laquelle a tenté de répondre le débat « Conte, poésie et théâtre : Professionnalisation et enjeux de la fidélisation des publics au Cameroun », lundi dernier au Centre culturel camerounais (CCC). Des personnalités du théâtre et des autres facettes de l’art oratoire, également à l’honneur, ont réfléchi à différentes stratégies visant la reconquête des spectateurs dans ces salles si souvent vides. Et si comme pour la lecture, le pari était engagé sur les enfants ? Le théâtre dédié à cette catégorie, avec sa capacité d’itinérance lui permettant d’aller d’établissement en établissement au plus près des élèves, est susceptible de réveiller en eux la flamme du théâtre, celle qui s’éteint chez nombre d’adultes aujourd’hui. S’ils ne vont pas au théâtre, alors que le théâtre vienne à eux. Cette proximité que le théâtre crée avec les populations, les intervenants ont suggéré de l’exploiter à fond, en gagnant les quartiers, les villages, et toutes zones susceptibles d’offrir des oreilles attentives.
La création d’un pôle Art théâtral, conte, poésie, humour et slam au ministère des Arts et de la Culture avec visée de fédération, mais aussi l’action d’organisation comme le Centre Camerounais de l’Institut international du Théâtre (ITI), promotrice de cette journée de célébration lundi dernier à Yaoundé, ouvrent des possibilités de diversifier l’offre en termes de spectacles. Autre problème décrié, la périodicité des spectacles et leur accessibilité. La majorité des metteurs en scène et d...