Titres de créances négociables : déjà des résultats satisfaisants

Du 15 au 22 mars dernier, une banque locale a procédé aux toutes premières émissions de titres de créances négociables (TCN) sur le marché des capitaux de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Il s’agit en effet d’instruments permettant à un émetteur de titres, agent public ou privé, de faire face à ses besoins en trésorerie. Et selon l’émetteur, on distingue notamment : les bons du Trésor (émis par les États), les certificats de dépôts (émis par les banques) et les billets de trésorerie (émis par les entreprises). La banque en question a donc émis des bons à moyen terme négociables à sept ans, au taux de 6,5% à verser annuellement aux investisseurs. Le remboursement du capital quant à lui, se fera annuellement après deux années de différé, c’est-à-dire dès 2025. À chaque date anniversaire de l’émission, les porteurs percevront 1/5e dudit capital jusqu'en 2030.
Pour cette première émission effectuée après avoir obtenu l’autorisation de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), l’établissement de crédit avait prévu de lever 2,5 à 10 milliards de F sur un programme annuel de 20 milliards de F. Résultat, 10 milliards ont été mobilisés. « Nous sommes sur une deuxième phase de 5 à 10 milliards de F qui s’achève le 11 avril 2023. Le pot est presque plein à ce jour. Nous sommes optimistes pour la suite de l’opération », a expliqué à CT, Pierre Kammogne, le directeur de la trésorerie de cette banque. Pour ce dernier, le recours à cet outil de financement était loin d’être un fait du hasard. « Notre motivation essentielle est d’avoir un levier de ressources longues pour financer les projets d’investissements d’agents économiques de notre sous-région, afin d’impacter positivement de manière durable nos économies », a-t-il expliqu&...