Augmentation de la production agricole : 400 000 hectares à exploiter

L’objectif d’augmentation de la production agricole s’est encore traduit le 24 mai dernier à Yaoundé, à l’occasion de la cérémonie d’installation et de lancement des activités de l’équipe focale conjointe du ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières (Mindcaf) et du ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader). Ce, dans le cadre du Projet d’aménagement de 400 000 hectares de terres et d’installation des grands producteurs agricoles dans la plaine centrale, le long du corridor Batchenga-Ntui-Yoko-Tibati-Ngaoundéré. 
C’est que, l’initiative dont la préparation a été engagée depuis 2015, a été identifiée comme un projet structurant de deuxième génération, susceptible d’accélérer la mise en œuvre de la stratégie de croissance, la création d’emplois décents et la réduction de la pauvreté. Encore appelée « les autoroutes agricoles », elle vise la réalisation de projets agro-pastoraux dans le corridor sus-indiqué, long de 584,8 km. Le coût total du projet est estimé à plus de 300 milliards de F. La côte part de l’Etat s’élève à 100 milliards de F, tandis que les privés qui seront choisis par avis à manifestation d’intérêt, devront, en fonction de leurs cahiers de charges, investir 200 milliards de F. Pour Gabriel Mbairobe, le projet est une réponse à la démographie galopante, la demande croissante des agro-industries, de la consommation, l’élevage, l’aquaculture, la pisciculture et l’aviculture, etc. A ce titre, le projet va œuvrer à l’émergence des moyennes et grandes exploitations agricoles, pour booster la production et la productivité agricoles. A ce titre, en respect de la politique d’import-substitution, les spéculations retenues sont entre autres, le riz, le maïs, l’huile de palme et les maraîchers. Le projet consistera, dans une première phase, à la sécurisation et à l’aménagement de 400 000 hectares, sur une superficie potentielle de 1,131 million d’hectares de la zone ...