Il faut renforcer la surveillance

Pays non coopérant dans la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée. C’est le statut du Cameroun depuis le mois de janvier dans les fichiers de la Commission européenne. Un statut qui restreint l’entrée des produits halieutiques sur le marché européen, sauf présentation d’un certificat validé par les autorités nationales. Cette situation est bien due à un, phénomène. Les normes ne sont pas toujours respectées en matière de pêche chez nous. « Elle se fonde notamment sur l'incapacité des autorités camerounaises d'assurer un contrôle adéquat de la flotte de pêche nationale et de prendre les mesures correctives nécessaires à l'arrêt et à la prévention des activités de pêche INN. Le Cameroun a continué d'enregistrer des navires de pêche opérant en dehors de ses eaux, y compris un navire de pêche INN, sans que leurs activités ne fassent l'objet d'un quelconque suivi », pouvait-on lire dans le communiqué de presse de la Commission européenne. 
Cette décision, il faut le dire, a sonné comme une piqûre de rappel pour le gouvernement qui a tout de suite déployé une batterie de mesures pour se conformer. Les partenaires techniques s’y sont mis aussi. L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture a facilité un atelier de formulation d’une stratégie nationale et d’un plan d’action visant à éliminer la pêche INN au Cameroun. Il a été relevé des manquements au niveau institutionnel, politique, légal et opérationnel. Les recommandations élaborées visaient entre autres la modernisation du cadre juridique camerounais pour prendre en compte les instruments internationaux visant à lutter contre la pêche INN, le renforcement des capacités de tous les personnels impliqués, la mise en œuvre d’une coopération efficace entre les administrations concernées, etc. 
Si des actions sont donc engagées, il faut en faire plus. 20 milliards de F des pertes par an pour les caisses de l’Etat c’est énorme, quand on sait que le pays est en qu&eci...