Droits d’auteur dans l’art musical : des notes d’espoir

Depuis la semaine dernière, les artistes passent à la caisse. C’est à la faveur d’une répartition de la Société nationale camerounaise de l’art musical (Sonacam). 80 millions F distribués à 2040 artistes. Un paiement intervenu dans le sillage de la célébration de la Fête de la musique et n’effaçant pas les querelles intestines relatives aux droits d’auteur. Rencontrés par CT, Francis Ateh Bazor donne des éclairages sur la présente répartition et les perspectives dans l’assiette de perception.  

Peut-on avoir des détails sur le versement en cours de la répartition des droits d’auteur des artistes affiliés au sein de la (Sonacam) ?
Depuis notre arrivée, on a mis l’accent sur la collecte qui n’a pas été facile vu tous les combats inutiles au sein de notre famille artistique. C’est la quatrième répartition que nous faisons. 2040 artistes sont concernés pour la répartition de 80 millions F. Les montants oscillent entre 25000 et 300 000 F. La dernière répartition qui a eu lieu en janvier 2023, on a fait une répartition qui a touché 1700 artistes. En 2022, on a réparti 110 millions F à 1500 artistes. C’est dire qu’un grand effort a été fait pour toucher le plus grand nombre bien que la physionomie actuelle ne nous permet pas exactement d’être efficace sur la grille de répartition. Au regard de la provenance des fonds, il était un peu difficile de dire avec précision qui mérite le plus. Cependant, nous restons très en-deçà de nos effectifs. Aujourd’hui, la Sonacam compte à peu près 6700 artistes affiliés et un millier des artistes dont les œuvres ne sont pas passés devant la commission d’identification. L’idéal serait d’avoir tous ces 6700 artistes dans la répartition. Mais nous leur demandons de garder leur mal en patience parce qu’il y’a des mesures d’accompagnement en cours d’implémentation.

De quelles mesures évoquiez-vous plus exactement ? 
Celles consécutives à l’accompagnement du ministère des Arts et de la Culture et de la commission de contrôle. Tout porte à croire que l’assiette de perception va augmenter de manière significative pour permettre des répartitions plus conséquentes prenant en compte un plus grand nombre de bénéficiaires. Il y a la décision conjointe signée du ministre des Arts et de la Culture et celui du Commerce qui permettra le prélèvement des droits d’auteurs à la source c’est-à-dire des redevances des débits de boissons. C’est un grand portefeuille qui est mal exploité. Avec le protocole en cours de rédaction, nous envisageons de meilleurs lendemains. Dans la même veine, il y a le recouvrement par exemple auprès des sociétés mobiles et d’autres structures qui vont permettre un accroissement exponentiel de l’assiette de perception des droits d’auteur. Je dis merci à l’Etat qui nous accompagne et qui suscite en nous beaucoup d’espoir. 

Sur le plan social, qu’est-ce qui est fait par la Sonacam pour accompagner les artistes en détresse ? 
En même temps qu’il y a des répartitions, il y a une quarantaine d’artistes qui ont reçu des aides multiformes pour des soin...