Coupe du monde à 48 équipes : un air de fourre-out

Quand en 2017, la Fédération internationale de football Association (FIFA) annonce le nouveau format de la Coupe du monde, passant de 32 à 48 équipes, l’heure est à la joie. Des pays voués à regarder cette grand-messe du ballon rond devant leur petit écran depuis des décennies, se prennent enfin à rêver d’une participation. Plus de sélections convoquées, c’est une multiplication de chances pour tous. En Afrique par exemple, on a trop souvent vécu la frustration de certaines grandes nations du foot, forcées de cohabiter dans des poules de qualification au prix du sacrifice d’une ou de plusieurs d’entre elles (seules cinq places étant disponibles pour la zone CAF jusque-là). Désormais, avec le nombre de participants africains au Mondial passé de cinq à neuf, voire 10, les ambitions des têtes de série se décuplent, chacune étant reine dans sa poule des éliminatoires. Aux autres équipes désireuses de porter le statut de « mondialiste » de donner le meilleur d’elles-mêmes en jouant les trouble-fêtes afin d’entrevoir un jour une phase finale de Mondial. En somme, tout est possible. Et c’est cet état d’esprit que la FIFA a voulu prôner. 
Seulement après l’euphorie, quelques interrogations se posent et certains défis se profilent. L’organisation d’une Coupe du monde entre trois pays est un inédit. En 2026, le Canada, les Etats-Unis et le Mexique, trio constituant l’Amérique du Nord, auront le devoir d’accueillir le monde sur leur sol. Pour cette grande première, les questions de transport et de déplacement de 48 équipes sur trois territoires différents se posent avec acuité. A la FIFA, on reste confiants. L’instance décide de tenter l’expérience avec ces trois pays, car aucun d’entre eux n’a à rougir de ses infrastructures sportives, hôtelières ou de santé. En plus, chacun d’entre eux a déjà eu à recevoir du beau monde au moins une fois dans le cadre d’...