« Les banques vont prendre plus de risques »

En quoi est-ce que cette convention peut-elle résoudre le problème d’accès au financement des petites et moyennes entreprises ? 
Le problème est simple. Pour ne pas se retrouver avec un taux de sinistralité donc d’impayés extrêmement élevés, les banques mesurent leurs risques jusqu’à un certain niveau. La convention qu’on a signé devrait permettre aux banques d’élever le curseur, de prendre un peu plus de risques, sachant que la garantie couvre une partie. C’est ça le principe. Le secteur bancaire a une évolution constante d’environ 10% sur le volume des crédits accordés à l’économie depuis près de dix ans. Nous cumulons à 4188 milliards de F au 31 décembre 2022. Cela devrait donc accélérer cette croissance. C’est-à-dire que si on prenait une moyenne de 9 à 10, on devrait pouvoir monter en puissance vers 13,14 voire 15.

Il y a de nombreux mécanismes d’accompagnement des Pme mis en place par l’Etat en collaboration avec les banques. Est-ce que ces mécanismes ont porté des fruits ? 
Globalement, oui. On peut citer le dispositif pilote du crédit-bail qui avait était un levier de cinq milliards au départ. On se souviendra d’ailleurs que quand on met ce dispositif en place, il y a environ dix ans, le volume de crédits accordés à l’économie à cette époque était à peu près à 50 milliards de F. Aujourd’hui, il est largement au-dessus de 191 milliards de F. Donc je considère que ça a été un très bon levier et que les résultats sont performants. Certainement, tous les dispositifs n’ont pas la même performance, parce qu’il y a beaucoup d’éléments qu’il faut mettre en cohérence pour que le secteur bancaire atteigne la vitesse de croisièr...