Réduction de l’inflation en zone Cemac : il faudra encore attendre un peu

La Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale vient de publier une note sur l’inflation au cours du premier semestre de l’année en cours dans la sous-région. Du communiqué de presse signé du vice-président, Charles Assamba Ongodo, l’on peut retenir que les tensions inflationnistes se sont maintenues au cours de cette période, tout comme en 2022, et il en sera probablement ainsi tout au long de cette année. On retrouvera probablement le seuil communautaire qui est de 3% à partir de 2024. A fin juin 2023 donc, le taux d’inflation en moyenne annuelle s’est établi à 6,6%, bien au-dessus du seuil communautaire. Cette donnée aura été favorisée principalement par le niveau atteint au Cameroun (7,7%). Dans les détails, au cours de cette période, les taux d’inflation en moyenne annuelle sont de +7,5 % pour le Tchad, +5,5 % pour la RCA, +5,1 % pour le Gabon, +4,2 % pour la Guinée équatoriale et de +3,4 % pour le Congo. 
« La hausse des prix dans la sous-région est principalement attribuable à la composante produits alimentaires et boissons non alcoolisées qui a enregistré une augmentation de 10,8% mais aussi dans une moindre mesure, à la composante transport, où les prix ont progressé de 7,0% », indique la note de la Commission. L’augmentation des prix des biens et services liés au logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles ainsi que les restaurants et hôtels, les articles d’habillement et les meubles, les articles de ménage et entretien courant du foyer n’est pas étrangère à la situation. Comme raisons à cette inflation, la mise en œuvre d’une politique budgétaire restrictive, avec la réduction des subventions sur les prix des hydrocarbures; les problèmes climatiques et environnementaux qui ont impacté la production vivrière ; l’insécurité en RCA et dans certai...