Corridor Yaoundé-Brazzaville : ça attire

Après les deux premières agences de transport en commun qui ont inauguré cette ligne en juin dernier, une troisième, en l’occurrence BucaVoyages rentre dans la danse et annonce pour ce 11 septembre, ses premiers départs vers Brazzaville au Congo. A l’observation, les prix pratiqués par cette agence ne diffèrent pas de ceux qui l’ont précédé sur ce corridor. On parle notamment de 70.000 F pour un aller simple de Yaoundé pour Brazzaville et 75000 F pour ceux qui partiront de Douala. Ce frémissement de l’activité des transports, est vu d’un bon œil par les usagers, et notamment les commerçants et autres opérateurs économiques qui voient en l’arrivée de cette nouvelle agence, la possibilité de se déplacer aisément vers ce pays voisin. 
De l’avis des spécialistes, la densification des dessertes et des flux entre Yaoundé et Brazzaville va booster l’intégration des peuples dans la sous-région. « Assurément, avec la culture et la langue, le transport est l’un des principaux moteurs de l’intégration des peuples avec pour vecteur de transmission l’intégration des marchés et les communautés économiques au sens du plan d’action de Lagos adopté en 1980 », explique le Pr Valérie Ongolo Zogo, économiste des transports. Elle ajoute d’ailleurs qu’« avec la route bitumée entre Yaoundé et Brazzaville, les peuples installés le long de ce corridor seront plus proches les uns les autres et plus proches de ceux des autres corridors. Les habitants des unités territoriales initialement contiguës ont l’opportunité d’utiliser les plateformes connexes (aires de repos, postes frontières) pour développer les liens et créer une conscience collective ». Par ailleurs, il ne fait point de dou...