Racines et tubercules : l’igname a le vent en poupe

Les planteurs de l’Adamaoua ont augmenté leurs volumes de production au cours de ces six dernières années en suscitant des vocations chez d’autres.

L’igname n’est plus l’apanage de quelques planteurs de la région de l’Adamaoua, grand bassin de production de ce tubercule. Plus encore, l’igname blanc de Mbé est sur le point de surclasser celle des autres bassins de production de la région. Au cours de ces six dernières années en effet, les quantités produites et les superficies emblavées ont grandi, avec l’investissement de nouveaux acteurs qui voient plus loin que la production du tubercule. « La fin de l’igname n’est pas pour demain. Contrairement à nos parents, nous envisageons d’apporter la plus-value à nos produits en les transformant localement », confie Pierre Samaki, responsable d’une organisation de producteurs à Mbé, dans le département de la Vina. Ce postulat se fonde sur des réalités de terrain. D’après le service régional des enquêtes et statistiques (Sres) de la région de l’Adamaoua, on a observé de nettes progressions au cours des six dernières années. La région a produit en 2017, 28 518 tonnes d’ignames ; 24 138 tonnes en 2018 ; 33 924 tonnes en 2019 et 37 213 tonnes en 2020. En l’absence de données consolidées en 2021 et 2022, un des responsables des services des enquêtes avoue que la production a explosé au point où la comptabilité leur échappe.  « La production en 2022 est évaluée à plus de 50 000 tonnes malgré les pertes », indique notre source. Ce qui fait dire à ce dernier que l’Adamaoua est de fait le leader dans la production nationale de l’igname. 
Des raisons de cette embellie sont à trouver dans une conjonction de facteurs.  La région dispose d’un climat favorable. L’intervalle de temps fav...

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