Activités à petits revenus : comment booster les gains
- Par Michèle FOGANG
- 22 sept. 2023 10:37
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Face au chômage, des jeunes Camerounais ont opté pour des occupations leur permettant de joindre les deux bouts en attendant de pouvoir gagner mieux.
24 heures chrono… Top départ ! 6h du matin Martin T. jeune Camerounais domicilié au quartier Mvan à Yaoundé, se rend dans une entreprise au centre-ville où il officie comme technicien de surface. Tout doit être propre avant que les autres employés n’arrivent. Serpillière, seau d’eau et balai à la main, il nettoie, lave et dépoussière bureaux et autres espaces publics. Ce premier travail écoulé, il se dirige vers son quartier de résidence où il possède un « call-box » Il y propose également des sucreries diverses. Retour à la maison vers 20 h, puis il regagne immédiatement son poste de gardien de nuit. Orphelin de père, ce jeune de 27 ans a résolu de faire de petits métiers pour s’occuper de sa famille (fiancée, enfant, mère et quatre petits frères).
Tout comme lui, de nombreux jeunes entre 16 ans et 35 ans n’ayant pas pu poursuivre leurs études ou en manque d’emploi optent pour le système « D ». C’est ainsi qu’ils se lancent dans les « call-box », la restauration rapide, le commerce ambulant (accessoires de téléphone, sucreries, fruits, mouchoirs,..) le nettoyage (ménages, entreprises) et livraison, etc. Une manière de se faire un peu d’argent, le temps de trouver. Derrière une caisse, à bord d’un tricycle ou encore plateau sur la tête, ces jeunes filles et garçons, arpentent les rues, les hôpitaux et les ministères pour présenter leurs marchandises. Etant parfois patron de leur propre affaire, ils fixent très souvent les prix à la tête du client. Ce qui fait qu’à la fin de la journée, les recettes sont assez intéressantes. Mais face à la concurrence, d’autres stratégies comme le porte-à-porte ou les réseaux sociaux sont également mises à contribution pour faire du chiffre. « Au bout d’un mois, je peux avoir en moyenne 150 000 F grâce à mon activité de collecte d’ordures à domicile », déclare Ludovic E., un étudiant qui a résolu de payer sa scolarité grâce à cette activité qu’il mène depuis près de cinq ans. De son côté, la pose d’ongles n’a pas de secret pour Stéphanie A. La finesse de son travail lui vaut une clientèle nombreuse au quotidien. Ne lui parlez pas d’emploi. Après environ 10 ans de pratique en plein air au quartier Ngousso à Yaoundé, elle pense avoir trouvé sa voie. Avec l’appui de ses trois employés, cette jeune mère de famille réussit réaliser des gains intéressants. « Les prestations varient entre 1000 F et 5000F. Avec une dizaine de clientes par jour, vous pouvez imaginer le...
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