Poulets, œufs, pain, ciment : l’appel à la baisse des prix

Le ministre du Commerce (Mincommerce), Luc Magloire Mbarga Atangana vient d’interpeller par voie de correspondance, les responsables de trois secteurs d’activités au Cameroun. Il souhaite voir les prix des produits tels que le ciment, le pain, le poulet et les œufs de table baisser sur le marché, du fait de la baisse des coûts de production, allégés par une conjoncture internationale plutôt favorable.  

Poulet et œufs de table
Le Mincommerce prend à témoin quelques éléments factuels pour demander au président de l’Interprofession avicole du Cameroun (Ipavic), une baisse immédiate du prix du poulet et des œufs de table sur le marché. « Je relève que le prix du maïs est passé de 310 F/Kg à 200 F. Parallèlement, le son de blé, qui s’échangeait sur les marchés à 150.000 F, se vend depuis trois semaines à 70.000 F (la tonne), soit une baisse de 58%. Par-dessus tout, les poussins sont abondants et disponibles, avec des prix stabilisés. Au-delà les considérations d’ordre éthique, le bon sens commande que la baisse de ces coûts de facteurs essentiels soit répercutée au niveau du consommateur », écrit le Mincommerce. Mais pour François Djonou, président de l’Ipavic, une concertation s’impose pour « clarifier la situation ». « Nous pensons que le ministre n’a pas été suffisamment bien informé, car la situation n’est pas comme décrite. En temps normal, le maïs coûte 165 F le kg en octobre, à la sortie récolte. Or, nous sommes aujourd’hui à 200 F. On se préparait à alerter d’ailleurs le ministre sur cette situation. Car, à cette allure, nous risquerons vivre le même cauchemar que les mois précédents. A cause de la guerre en Ukraine, le prix a atteint 310 F de janvier à août de cette année. Parlant du son de blé, il n’entre pas dans la composition de l’aliment pour poulet de chair. La baisse de son prix n’a donc aucun impact sur notre coût de production. Il faut relever que le coût des autres intrants pour la production du poulet en dehors du maïs reste élevé », fait observer François Djonou. Si la production est disponible, le président relève que les éleveurs peinent à l’écouler, mais aussi que les coûts de production élevés ne sont pas répercutés sur le prix de vente. 

Pain et autres produits panifiables
Le beignet qui coûtait 50 F et qui était désormais vendu à 100 F, voire 125 F doit retrouver son prix normal. En effet, du fait de la crise russo-ukrainienne et de son impact sur les chaînes d’approvisionnement des produits tels que le blé, des produits à base de cette céréale avaient connu une hausse. Si le prix du pain n’a pas changé, le volume avait considérablement diminué.  Le Mincommerce vient donc d’instruire une baisse significative et immédiate des prix du pain et des produits panifiés. « A l’issue d’une concertation r&e...