Développement agricole : le numérique creuse ses sillons

Les membres de la coopérative des producteurs de manioc, de plantain et de céréales (Gic PMPC) qui exercent dans les zones rurales de la région de l’Est, viennent de créer un bureau à Yaoundé. Plus précisément au lieudit petit marché Borne 12. Cette décision validée à l’unanimité vise l’amélioration de l’accès aux données numériques de pointe. D’après le président de cette association, Georges Yinyigo, « les producteurs ont constaté depuis quelques années qu’avec le changement climatique, il était vital d’avoir à disposition les prévisions météorologiques actualisées pour adapter le calendrier agricole. A Yaoundé, il est plus facile d’avoir accès à ces données et de les partager aux membres à temps », a-t-il souligné.  Selon lui, les récoltes de la saison ont été meilleures que celles des années antérieures parce qu’il y a eu une bonne maîtrise de la météo grâce au rapport du ministère des Transports relatif aux prévisions météorologiques. L’internet qui est aussi plus rapide et accessible dans la capitale, facilite l’accès à certains réseaux de commercialisation. « La récente pandémie nous a permis de voir comment vendre nos produits à partir des réseaux sociaux. Et comme la connexion n’est pas toujours de bonne qualité dans les zones champêtres, les producteurs filment leurs récoltes et ici, nous pouvons les partager et négocier avec les clients virtuellement et lorsque le prix est arrêté, nous allons livrer à domicile ou au lieu indiqué par le client », ajoute Georges Yinyigo. 
A la pratique, les technologies numériques changent les règles du jeu sur de multiples pans de l’agriculture. Elles permettent une utilisation plus efficiente des intrants, un accès au marché plus large, la transparence, la quête des financements et une meilleure sécurité sanitaire des aliments gr&...