Sécurité énergétique et alimentaire : l’Afrique centrale parle souveraineté

Les sujets de sécurité énergétique et alimentaire ont un écho retentissant depuis mardi dernier à l’Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC). C’est à la faveur du lancement officiel de la 2e Conférence internationale de la chaire Organisation mondiale du commerce (OMC) ouverte sous le thème : « Sécurité énergétique et alimentaire, et résilience économique des pays d’Afrique centrale ». La préoccupation est portée à l’attention des diplomates, chercheurs et étudiants, sous la présidence du Pr. Jean-Paul Mbia, conseiller technique no1 au ministère de l’Enseignement supérieur, représentant du ministre d’Etat, Jacques Fame Ndongo. 
Cet échange scientifique entend mettre en exergue l’impact de la sécurité énergétique et alimentaire sur la capacité de résilience économique des États de l’Afrique centrale. Une résilience mise à rude épreuve par des crises sanitaires (Covid-19) et sécuritaires, et autres conflits mondiaux, à l’instar de la crise russo-ukrainienne. Il est donc question de trouver des solutions en vue de garantir en tout temps, la souveraineté énergétique et alimentaire des pays de la sous-région Afrique centrale. Ceci est d’autant plus important en ce sens que, selon la Banque mondiale, les prix élevés de l’énergie rendent la production agricole plus chère en augmentant le coût des intrants comme les engrais, l’irrigation et le transport des intrants et des produits, et donc la disponibilité alimentaire. Les chiffres disponibles démontrent en effet que l'insécurité alimentaire en Afrique centrale est très élevée et représente 35,8%. Au Cameroun, 11 % de la population est confrontée à une insécurité alimentaire aiguë. Cela représente trois millions de personnes. Les résultats de l'analyse du Cadre harmonisé de mars 2023 publié par le ministère de l&rsquo...