Pollution de l’air : la cote d’alerte à Yaoundé

L’air que l’on respire en ce moment dans la ville de Yaoundé n’est pas des plus sains. L’alerte est donnée par le ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable (Minepded) à travers une étude récemment menée avec comme partenaire la Stockholm Environment Institute. En effet depuis septembre 2023, ces deux institutions conduisent une expérience pilote de mesure de la pollution de l’air par les particules fines ambiantes, c’est ainsi que deux capteurs ont été installés dans la ville. Et les premiers résultats ont de quoi susciter une réaction immédiate car les liens entre pollution de l’air et pathologies graves sont établis. « A ce jour, les valeurs moyennes des particules fines PM2.5 mesurées à Yaoundé sont largement au-dessus des normes admises. La valeur limite annuelle des PM2.5 fixée par l’OMS est de 25 µg/m3 en moyenne. A Yaoundé, en face de la boulangerie Acropole, la moyenne des particules fines mesurée était de 116 μg/m3 le 14 décembre 2023. Alors que la moyenne mesurée était de 90 μg/m3 pour la journée du 31 décembre 2023, un pic de 192 μg/m3 a été enregistré au cours de cette même journée à 9h du matin», constate-t-on.
Et cette fois, elle n’est pas atmosphérique mais plutôt causée par les activités humaines. Les activités qui auront causé cette dégradation de l’air sont entre autres le transport avec le trafic routier qui émet des particules fines et autres polluants gazeux par les gaz d’échappement, l’usure des freins, des pneus et de la chaussée. A cela s’ajoute le fait que la voirie urbaine de certaines villes est dégradée ou présente des tronçons non bitumés ; l’incinération des déchets industriels; le brûlage à l’air libre des déchets danger...