Marché carbone en Afrique centrale : le Cameroun affirme son leadership

Les assises pour renforcer l’action climatique et développer une alliance pour les marchés carbone et finance climat en Afrique centrale se sont achevées jeudi dernier à Yaoundé, sous une annonce forte : la création d’une alliance pour le marché carbone et la finance climat pour l’Afrique centrale. Aussitôt la nouvelle tombée, le ministre délégué auprès du ministre des Forêts et de la Faune, Nana Aboubakar Djalloh, a marqué la volonté du Cameroun d’abriter cette alliance. Une alliance de plus qui rejoint celle déjà existante en Afrique de l’Ouest et du Centre. 
Le gain pour le Cameroun de porter cette initiative réside dans le fait que c’est « une niche nouvelle de financement du développement. On a toujours cru que parler de ce sujet se limitait à la forêt, que non. Il y a des financements importants à lever en transformant les mobilités urbaines. On a appris que le Sénégal a vu son Tramway financé par les fonds verts. En prouvant simplement qu’en recourant à ce mode de transport, on évitait des millions de tonnes de Co2. Vous donnez la preuve que l’activité que vous mettez en place n’émet pas le gaz carbonique et vous passez à la caisse », a expliqué le Pr. Paul Tchawa, secrétaire général du ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable. Une fois ce pas franchi, il s’agira pour le Cameroun de mettre en place le cadre règlementaire et institutionnel pour savoir qui fait quoi et à quel moment. Ceci est d’autant plus important que les communautés et collectivités territoriales décentralisées devraient...