Coupures d’énergie : les lueurs d’espoir du Minee

Coupure de courant au moment où Célestin Tawamba, co-président du Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam), s’apprête à prendre la parole. Le fait semblerait anecdotique en d’autres circonstances. Mais en ce 22 février au siège du groupement à Bonanjo-Douala, le secteur privé reçoit le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee) au sujet… des coupures d’énergie électrique. Des coupures devenues fléau, parce que trop courantes, désormais. Au début de son propre propos, le ministre Gaston Eloundou Essomba a eu lui-même un « instant coupure ». Sorte d’illustration des propos qu’il avait déjà entendus ce jeudi matin.
C’est la directrice exécutive du Gecam, Aline Valérie Mbono, qui a donné le ton, dans son mot de bienvenue : « Les chefs d’entreprise ici représentés et présents sont en souffrance (…) Parce qu’ils ont une équation difficile à résoudre : comment créer de la richesse et contribuer au développement du Cameroun sans énergie ? ».
Célestin Tawamba parlera, en sus, de la souffrance des ménages, des artisans, etc. lourdement impactés par ce qu’il a qualifié de situation « catastrophique ». « Nous avons des dizaines de coupures par jour », a-t-il ajouté, citant la zone industrielle de Bonabéri. Plusieurs autres récriminations et doléances seront émises durant l’échange.
C’est donc sans fioritures que le ministre a reconnu la gravité de la situation, et l’inconfort subséquent pour les consommateurs. « S’agissant de la situation actuelle, caractérisée par des perturbations de la fourniture d’énergie électrique dans plusieurs centres urbains et périurbains du réseau interconnecté Sud, elles se justifient par un déséquilibre accru entre l’offre et la demande en cette période d’étiage », va-t-il expliquer.
« L’électricité est, sans aucun doute, une préoccupation majeure pour tous les gouvernements qui aspirent à une amélioration des conditions de vie de leurs populations, mais également à développer leur industrie », soulignera aussi le Minee. Avant de relever ce qui est fait au Cameroun, dans un contexte marqué par « un déficit conjoncturel dans le r&eacu...