Aviculture : en mode transformation

La cinquième édition du Salon avicole international de Yaoundé s’est ouverte hier avec un accent sur l’installation de chaînes d’abattage et la mise sur le marché de produits dérivés.


C’est une filière à 1170 milliards de F de chiffre d’affaires qui souhaite passer à l’échelle supérieure. La filière avicole, longtemps grippée par diverses crises au niveau national et international (grippe aviaire, covid-19, crise russo-ukrainienne), a réussi à stabiliser sa production ces dernières années. Si tout se passe comme prévu, la production nationale de poulets atteindra 54 millions de têtes en fin d’année, selon François Djonou, président de l’Interprofession avicole du Cameroun (Ipavic). Pour les acteurs, il est question d’accélérer la transformation pour mieux saisir les opportunités que l’aviculture leur offre. D’où le thème de la cinquième édition du Salon avicole international de Yaoundé (Savi) : « Aviculture camerounaise, cap sur la transformation » qui se tient du 23 au 25 avril au palais des Congrès de Yaoundé. En ouvrant les travaux hier, le ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia),  Dr. Taïga, a affirmé que « Loin d’être un slogan, le thème de cette cinquième édition interpelle les opérateurs économiques à s’investir véritablement dans la transformation qui est encore le ventre mou de la filière. Il s’y trouve une niche importante d’opportunités : opportunités d’affaires, d’emplois et de richesse. »
Cette transformation devrait permettre d’installer des chaînes d’abattage, de mettre sur le marché des œufs transformés en mayonnaise, de la viande de poulet mue en charcuterie, des poulets dépecés et commercialisés par parties (cuisses, ailes, etc.). A présent que la filière a atteint un certain cheptel (4,8 millions de poules pondeuses) grâce aux incitations fiscalo-douanières et à l’abnégation d...

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