Exécution des projets d’infrastructures : ça passe par une formation professionnelle

Il n’y avait pas meilleur cadre que l’Ecole nationale supérieure des travaux publics pour abriter la conférence-débat présidée par le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, hier à Yaoundé. Le thème au cœur des échanges : « Formation qualifiante dans le secteur BTP et opportunités dans la mise en œuvre des projets d’infrastructures routières au Cameroun ». Cette réflexion menée dans le cadre de la commémoration de la Fête du travail visait à mettre en vitrine les différentes catégories de métiers qu’on recense dans ce secteur. Il s’agit des cadres supérieurs (ingénieurs de génie civil, architectes, urbanistes, etc.), cadres moyens (techniciens de génie civil, conducteur des travaux, etc.), ouvriers spécialisés et ouvriers subalternes.  
Dans cette catégorisation, les moins pourvues en termes de personnels disponibles sur les différents chantiers, sont les deux dernières. Allusion est faite ici aux charpentiers métalliques, charpentier-menuisier, coffreur-boisseur, entre autres. Du coup, dans les près de 200 chantiers en cours d’exécution à travers le pays, ces profils manquent le plus. Par conséquent, l’on est obligé d’importer la main-d’œuvre, avec tout ce que cela comporte comme pertes en termes d’emplois et de retombées économiques pouvant en découler. Les participants ont de ce fait été sensibilisés sur cette situation à laquelle l’Etat apporte déjà un début de solutions, à travers la création de 10 centres de formation professionnelle aux métiers des travaux publics dans les régions. 
Des sessions de formation seront lancées cette année, pour y accueillir des Camerounais diplômés ou non. Ces métiers sont d’ailleurs gage de la qualité des infrastructures construites. « Les métiers dits subalternes des bâtiments et travaux publics sont à la vérité des métiers de soutien, d’appui et d’exécution. On n’imagine pas la construction d’une route...