Livre : la dette, mode d’emploi

Financiarisation de l’économie oblige, il est difficile aujourd’hui – pour les particuliers, les entreprises ou les administrations – de faire abstraction de la dette. La capacité des uns et des autres à gérer efficacement cette dernière se pose désormais en critère de survie, et ce pour la quasi-totalité des acteurs économiques. C’est en ce constat que l’ouvrage commis par Mounchigam Zounkaraneni trouve son actualité et sa pertinence. Dans un univers financier de plus en plus complexe, « Stratégies de gestion de la dette », paru en 2024 aux Editions Sunshine, balise le chemin vers une gestion maîtrisée de ce type d’engagement, en proposant des méthodes efficaces issues d’une analyse rigoureuse et d’une longue pratique de la science des affaires.
Pour l’auteur, comprendre la nature de la dette est un prérequis à sa bonne gestion. A la manière d’un aphorisme, sa définition est aussi simple que ses implications sont complexes. « Somme d’argent empruntée par une partie à une autre » à la base, il s’agit selon l’auteur, d’un mécanisme qui permet d’acquérir des biens, de croître et de réaliser des rêves. Par ailleurs, la dette est un fardeau. C’est une obligation qui peut s’avérer destructrice si elle n’est pas correctement traitée. Les praticiens du droit des obligations, qui s’y entendent si bien à « (…) frapper le débiteur dans son portefeuille », ne nous contredirons pas…
La thèse de l’ouvrage est que la dette n’est ni « bonne », ni « mauvaise ». Il s’agit d’une entité neutre, dont la valeur est fonction de la manière dont on s’en sert. Tirer parti de cette dualité s’apparente à un exercice de funambule. D’un côté, il y a la perspective d’une montagne de créances insurmontables né d’un usage abusif de la dette, de l’autre le risque de manquer des opportunités de croissance et de développement en raiso...