Commerce de la monnaie : l’activité persiste

Dans les stations-service, les marchés, etc., l’argent se vend bien. A l’Avenue Kennedy à Yaoundé, l’activité de vente de la monnaie se porte plutôt bien. Ils sont de plus en plus nombreux à s’y consacrer. C’est le cas de Paul J, trentenaire. Dès les premières heures de la matinée, il s’installe sur un tabouret tout près des vendeurs de téléphone de seconde main, sa sacoche remplie de pièces de monnaie et de billets de banque. « Ici, nous échangeons de l’argent à tout le monde. Mais la majorité de nos clients sont les commerçants parce qu’ils doivent constamment avoir de la monnaie pour rembourser. Ils savent où nous trouver et connaissent déjà les tarifs », explique Paul J. Les prix pour ce service varient selon la somme concernée. « Nous changeons 10 000 F à 200 F, si le client a juste besoin de faire deux billets de 5000 F. Mais dans le cas où il veut de plus petites coupures comme 1000 F ou 500 F, c’est 300 F que nous demandons », poursuit-il.
Pour Océane Anaba, étudiante dans un institut privé d’enseignement supérieur, il s’agit plutôt d’une activité de vacances. Pour s’occuper et soutenir ses parents, elle a décidé de s’installer à l’Avenue Kennedy. Ses tarifs sont les mêmes que ceux de Paul et jusqu’ici, ça se passe plutôt bien. A la fin de la journée, elle peut se retrouver avec un gain de 20 000 F, voire plus. L’origine de cet argent est variée. Certains, comme Océane, s’approvisionnent en famille. « Je prends toute cette monnaie chez ma mère. Elle est commerçante au marché du Mfoundi et chaque soir, elle me remet une somme de 200 000 F en petites coupures que je dois classer selon les billets », raconte-t-elle  
Surtout même discrétion. En effet, l’activité gagne aussi en intensité dans les stations-service. « Je propose ce service aux clients qui se rapprochent de moi pour avoir des petites coupures. J’ai besoin de gagner un peu plus d’argent et ...