Financement du développement durable : la contribution du Feicom mise en lumière

Lors du récent voyage de presse organisé par la Coopération allemande dans quatre régions du pays, des hommes de média ont touché du doigt des projets réalisés avec la collaboration de cette entreprise.

La Coopération allemande a organisé un voyage de presse du 1er au 14 juillet dernier dans les régions du Centre, du Littoral, de l’Ouest et de l’Est. Lors de cette tournée, les hommes de médias ont pu toucher du doigt des initiatives grâce à la collaboration entre le Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunal (Feicom) et la Coopération allemande via ses agences la GIZ et la KfW. Parmi les projets visités, figurent en bonne place la construction de la gare routière moderne d’Obala (628,9 millions de F) et celle de Bagangté (plus 300 millions de F) la construction d’un complexe marchand avec gare routière de Foumbot dans le Noun pour un montant de 1,1 milliards de F, l’électrification, entre autres. CT a rencontré le Directeur général du Feicom, Philippe Camille Akoa qui revient sur les retombées de la collaboration avec la coopération allemande.

Etes-vous satisfait des projets que vous avez réalisés en collaboration avec la Coopération allemande ?
La collaboration avec la coopération allemande est une relation méthodique, parce qu’il faut dire que nous n’avons pas commencé par une coopération financière. L’Allemagne s’est très vite intéressée au Feicom pendant sa restructuration. Nous avons commencé par une coopération technique avec la GIZ, qui était alors la GTZ. La Coopération allemande nous a accompagné d’abord dans le renforcement des capacités de notre personnel, dans l’organisation du Feicom. Et c’est en voyant les résultats positifs de cette coopération technique que nous sommes maintenant passés au plan financier. Et même pour y arriver, il faudrait relever que le Feicom a connu un audit international financé par la KFW, le Feicom lui-même et l’Agence française de développement. Les résultats de cet audit ont permis de démontrer que le Feicom est une structure capable de gérer des ressources provenant de la coopération. C’est à la suite de cela que la coopération allemande a accordé un financement à l’organisme pour la réalisation du Programme de Décentralisation Feicom-Villes Moyennes notamment à Obala. Mais au-delà, d’autres localités ont été impactées, c’est le cas de Mbalmayo, de Yagoua, de Mora, de Kousseri, de Mokolo, de Bagangté, Foumbot et de Dschang où des infrastructures de très grande importance ont été réalisées. A côté de cela, nous avons obtenu un financement de l’Union européenne, grâce à la coopération allemande, qui nous permis de mettre sur pied un programme destiné aux Communes ayant accueilli des réfugiés et des personnes déplacées dans le cadre de la situation sécuritaire dans les pays voisins et les exactions de Boko haram. Par la suite nous avons eu un deuxième programme qui a concerné les déplacés internes les personnes déplacées à l’intérieur du Cameroun, dû à la situation de crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Dans ce cadre, plusieurs écoles et bien d’autres ouvrages tels que des adductions d’eau potable, des magasins de stockage par exemple, ont été réalisés, de même que des investissements pour la promotion des activités économiques, ainsi que de la formation. Des jeunes ont été formés pour pouvoir exercer un certain nombre d’activités. Donc c’est une coopération pour laquelle nous au Feicom sommes très fiers.

Est-ce que cette coopération vous permet de remplir les missions que le gouvernement vous a confiées ?  
Nous avons plusieurs programmes. Dans le cadre du Programme de décentralisation Feicom-Villes Moyennes, il faut bien comprendre que ce sont des activités économiques génératrices de revenus qui ont été mises sur pied. Ce programme a permis aux bénéficiaires et aux maires, d’être en mesure de pouvoir gérer des infrastructures génératrices de revenus.  Le personnel du Feicom en a aussi profité en terme de formation, de renforcement des capacités. Pour ce qui est du Programme de développement économique et social pour les Villes secondaires exposées à des facteurs d’instabilité, l’impact a été encore plus visible parce que la question des personnes réfugiés et des déplacées est assez spécifique. Voyez-vous, lorsqu’il y a un afflux de population dans une localité, ils exercent une certaine pression sur les infrastructures existantes. Cela veut dire que s’il y avait un point d’eau pour dix personnes et que vingt personnes arrivent, ces infrastructures deviennent insuffisantes, les salles de classes sont bondées. Ces programmes ont permis sur le plan social de d’éviter des conflits qui auraient pu naître et de faciliter l’insertion des nouveaux arrivants et qu’ils vivent dans une parfaite harmonie avec ceux qui les ont accueillis.  

Qu’est-ce qui est prévu pour assurer la durabilité de ces ouvrages ?
La particularité de ces programmes qui a également eu impact sur notre système propre de fonctionnement est que ceux-ci sont mis en œuvre avec des procédures de suivi-évaluation.  De ce fait, les maires et leurs équipes ont été formés à la gestion de ces ouvrages et à pouvoir faire des prévisions dans leurs budgets pour que la maintenance puisse être assurée, en prenant en compte également les revenus de l’exploitation des projets eux-mêmes. Je pourrais également évoquer le fait que le Feicom lui-même, en collaboration avec des partenaires techniques, notamment ONU-Habitat, a mis en place un programme de renforcement des capacités à la gestion et la maintenance des infrastructures des collectivités. Il y a aussi eu des formations destinées à bien faire comprendre aux maires, la nécessité à rendre ces infrastructures pérennes. 


A ce jour, à combien s’élève l&r...

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