Compagnie Ngoti : marchands du rêve théâtral
- Par Yannick ZANGA
- 09 août 2024 13:00
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Fondée en 1991 par Jean Mingèlè et Edwige Nto Ngon à Zock performant aujourd’hui sur les planches de l’au-delà, la Compagnie Ngoti reste ancrée à son crédo : travail-effort-engagement. Cela passe par des pratiques théâtrales contemporaines autant dans la démarche artistique que pédagogique. En attendant la présentation prochaine de la version aboutie de la création expérimentale « Sans rancune » autour du texte du dramaturge camerounais Delphin Kwegoue, la Compagnie Ngoti a récemment organisé un atelier d’initiation au théâtre pour enfants. Hermine Yollo, directrice de la troupe, revient sur les résultats obtenus et la collaboration avec le célèbre dramaturge Martin Ambara.
Quel bilan faites-vous de l’atelier d’initiation théâtrale en faveur des enfants de 8 à 13 ans du 10 au 20 juillet 2024 à Yaoundé ?
C'est un bilan positif à plusieurs niveaux. Nous voulions au maximum 15 participants, nous en avons eu 21. À savoir des enfants en surplus qui sont arrivés le jour-J du début de l'atelier, parce que soit des parents, soit des enfants avaient eu l'information le matin même. Nous ne pouvions pas décemment ou simplement renvoyer ces enfants. Au bout de 10 jours d'atelier d'initiation théâtrale, les enfants sous la houlette de Martin Ambara ont gagné en discipline personnelle, en attention, en écoute, en précision et en dextérité grâce aux jeux rythmiques et aux jeux de concentration, en confiance en soi. En effet, il y en avait qui étaient très timides au début, mais ils ont appris à prendre la parole sans crainte de jugement. Ils ont travaillé le sens de l'esprit d'équipe et de solidarité, tout en veillant à discipliner leurs individualités. Ils ont appris ce que c'est que la préparation d'une représentation. Bien entendu, ils ont joué, se sont amusés et en ont redemandé.
Le théâtre suscite-t-il des vocations chez les jeunes apprenants au Cameroun ?
De mon expérience personnelle, je peux dire que le théâtre suscite des vocations chez certains jeunes apprenants au Cameroun. Il y en a quelques-uns qui, suite à des ateliers, évoquent l'idée ou le désir de devenir acteur ou actrice. Ce que je peux toutefois affirmer aisément, c’est que le théâtre suscite de l’engouement. Autrement, les ateliers organisés dans ce sens çà et là ne seraient pas pleins. D'ailleurs, à cet égard, l'offre est plus faible que la demande, au vu des réactions et des dires des parents. Je pense que de l'engouement à la vocation, il n'y a que quelques pas. C'est en répétant de telles initiatives que de jeunes apprenants passent de l'engouement à la vocation.
Vous...
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