Programmation budgétaire : la qualité des dépenses d’abord

Tradition respectée hier à Yaoundé à travers la tenue des conférences élargies de programmation budgétaire et de performance associée. Rendez-vous important dont le but est d’affiner la programmation triennale des dépenses des administrations publiques pour la période 2025-2027. Précisément, il est question d’examiner et valider les cadres de dépenses à moyen terme des organes constitutionnels et des départements ministériels, en cohérence avec les plafonds de crédits notifiés par le Premier ministre. Concrètement, les participants réunis autour du ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey et du ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze, ont reçu la consigne de veiller à la qualité de la dépense.
Au cours des débats qui vont s’achever le 21 août prochain, les participants auront à cœur de mettre l’accent sur le Programme d’investissement prioritaire. Le caractère prioritaire faisant ici référence à l’envergure nationale d’un projet et son impact sur l’atteinte des objectifs fixés dans la Stratégie nationale de développement. Dans cette perspective, « la gestion des ressources mérite beaucoup plus de priorisation, la qualité de la dépense et l’affectation de ces ressources aux investissements qui ont produit des effets positifs. Car, l’on note qu’en 2016, avec un budget en investissement public représentant 8 % du Produit intérieur brut, on a pu dégager plus de 5 % de croissance économique. Il est donc question de rétablir cette dynamique, en allant chercher dans les ressources qui sont dans les chapitres communs », a insisté Alamine Ousmane Mey.
Il est à cet effet demandé de veiller à ce que les projets de première génération aillent jusqu’à leur terme et qu’ils produisent les effets économiques attendus. En évitant ce que les experts appellent le « saupoudrage » au regard du nomb...