Ordures ménagères : l’affaire de tous

C’est un ouf de soulagement pour les populations de Yaoundé qui pensaient demeurer dans l’insalubrité. Le 18 septembre dernier, le gouverneur de la région du Centre, Naseri Paul Bea a entrepris de lancer une opération spéciale pour assainir la ville, avec le concours des différents acteurs en charge du ramassage des ordures ménagères, les maires des communes, les autorités administratives etc. Cette initiative a permis un travail collectif d’acteurs, qui jusqu’ici, visiblement avaient un problème de collaboration. Ou ne se sentaient ni concernés, ni impliqués.
Parce qu’à l’observation, sur le terrain les inquiétudes des populations commençaient à se lire sur les visages. Où verser les ordures ? Où est passé Hygiène et salubrité du Cameroun (Hysacam) ? Pourquoi la ville est-elle aussi sale ? Les réponses, les médias en ont longuement parlé dans les journaux. Les sociétés en charge du ramassage ont souvent évoqué des retards de paiements de leurs factures par l’Etat et les collectivités territoriales avec lesquelles elles sont sous contrat. Ce qui a entraîné des arriérés de salaires des employés pour ce qui est de la Société Hysacam. La société Thychlof (Yaoundé ville propre) quant à elle, présente une insuffisance de matériel de travail (camions). Toutes choses ayant entraîné des grèves des employés et la situation de grande insalubrité dans la capitale, observée depuis plus an. Résultat, les villes de Yaoundé et de Douala pour ne citer que celles-là, ont longtemps offert le spectacle de tas d’immondices à ciel ouvert. Il était quasiment impossible de circuler à certains endroits de passer par un carrefour, de longer une ruelle ou encore de se rendre dans des marchés sans traverser des tas de déchets. Les rues étaient parfois coupées en deux, obligeant les automobilistes et les piétons à créer des voies de contournement.
De leur côté, les habitants, habitués au ramassage journalier d’Hysacam ou de Thychlof les attendent souvent longtemps, au point de se décourager et se résoudre à verser leurs ordures n’importe où. Les passages des cam...