Accident vasculaire cérébral : face à l’inattendu…

Dans les formations sanitaires, les cas se multiplient. La prise en charge est fonction du plateau technique de chaque hôpital. Panorama à l’occasion de la Journée mondiale observée ce jour.

Tout a basculé dans la nuit du 2 au 3 octobre 2024. De violents maux de tête ont empêché Guy Martial Fouda de trouver le sommeil. Tout comme à son épouse. A 68 ans, le prestataire de service dans le domaine immobilier, commençait une crise inhabituelle. « Je l’ai immédiatement conduit aux urgences de l’Hôpital de district de la Cité-verte », raconte Carine Dorothée, son épouse. Le couple vivant au quartier Damase à Yaoundé va arriver à l’hôpital autour de 5h du matin. Quelques examens plus tard, l’annonce tombe. Guy Martial, 68 ans, déjà hypertendu, est frappé d’un accident vasculaire cérébral (AVC). « J’ai commencé à ne pas sentir ma jambe gauche. Puis ça montait progressivement. Et je pense que tout le côté gauche s’est ainsi figé », raconte-t-il, avec un brin de difficulté.
Ce lundi 28 octobre, le père de famille est venu suivre une séance de rééducation chez le kinésithérapeute du même hôpital. « Nous avons un exercice de verticalisation aujourd’hui. Avec d’autres personnels, nous lui apprenons à se tenir debout. Il en est à sa troisième semaine », indique Didier Nguema Mbo, kinésithérapeute. C’est l’une des étapes essentielles pour les personnes atteintes d’un AVC. Le spécialiste identifie les étapes telles que l’alitement, la position assise, la verticalisation, le réapprentissage à la marche, la marche avec un obstacle, la marche avec escalier et le renforcement musculaire. « L’objectif pour nous, c’est l’autonomisation du patient. Plus tôt il est pris en charge, plus vite la rééducation progresse », ajoute Didier Nguema Mbo. L’autonomisation vise aussi à alléger le poids subi par l’entourage avec la survenue de la maladie. « Nous sommes à plus d’un million de F de dépenses à ce jour. Heureusement que la famille et les amis nous soutiennent jusqu’ici. J’ai dû arrêter mes activités de bayam-sellam pour m’occuper de lui », confesse Carine Dorothée Fouda. Cet aspect psychologique est aussi essentiel dans le dispositif de prise en charge de cet hôpital. « Le trai...

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