Force multinationale mixte : le Tchad envisage son retrait

La présidence de la République évoque cette éventualité alors que le chef de l’Etat dirige une opération militaire dans la province du Lac Tchad après le dernier assaut meurtrier de Boko Haram.

Dans un communiqué publié dimanche 3 novembre par la direction de la Communication de la présidence, la République du Tchad évoque ouvertement la possibilité de se retirer de la Force multinationale mixte (FMM). Le texte déplore que la FMM, initialement conçue pour coordonner les efforts et les stratégies de lutte commune, soit aujourd’hui en état de « léthargie ». Le communiqué souligne le manque de « mutualisation des efforts », qui se fait sentir sur le terrain face à Boko Haram. Le texte rappelle également que, depuis une semaine, le président tchadien est présent sur le terrain, dans la région du Lac, pour diriger l’opération « Haskanite » contre le groupe terroriste. Jusqu’ici, aucune information ne révèle l’assistance de la FMM.
Créée en 1994 sous l’égide de la Commission du bassin du Lac Tchad (Cblt) pour combattre la criminalité, la FMM s’est réorientée en 2015 vers la lutte contre Boko Haram. Elle regroupe le Cameroun, le Niger, le Nigéria et le Tchad, pays membres de la Cblt, auxquels s’ajoute le Bénin. Divisée en quatre secteurs, cette Force est dédiée à la lutte contre les groupes terroristes actifs dans la région. En 2015 déjà, le Tchad et le Niger avaient suspendu leur participation à la FMM, dénonçant « l’incapacité du Nigeria à contenir les groupes terroristes sur son territoire ». La Force peine à garantir une action concertée sur le terrain, d’après la présidence tchadienne.
Si le retrait v...

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