Maladies liées à la prostate : les hommes aux petits soins

Une campagne de cinq jours ouverte hier à l’Hôpital central de Yaoundé permet d’explorer les pathologies fréquentes chez ces patients, en ce « Novembre bleu » contre les cancers masculins.

Plus qu’un contrôle de routine, c’est une opportunité à saisir absolument. Jean-Paul Tchendjou, 65 ans, commerçant à la retraite, veut être fixé sur le statut de sa prostate. « J’éprouve des difficultés à uriner. Lorsque je bois le soir, je ne dors pas. Je passe la nuit à uriner. Je suis obligé de prendre ma dernière boisson à 16h si je souhaite dormir paisiblement », dit-il. Ce lundi 11 novembre, le commerçant, père de 10 enfants, fait partie des nombreux patients venus profiter de la campagne de sensibilisation et de dépistage du cancer de la prostate organisée à l’Hôpital central de Yaoundé. De ce côté, trois spécialistes et 12 résidents du service de l’urologie se mettent gratuitement à la disposition des hommes pour y voir clair. « J’avais déjà fait un test de dépistage il y a 10 ans dans une clinique privée. Le médecin m’avait fait savoir que tout allait bien. Mais je me rends compte que mes problèmes augmentent. En plus du problème urinaire, il y a la faiblesse sexuelle », ajoute Jean-Paul Tchendjou.
Ce chef de famille n’est pas le seul dans cette situation. Samuel Tangou, ingénieur agronome à la retraite, l’a encouragé à venir se faire dépister. « On m’a toujours conseillé de le faire. Aujourd’hui, j’ai 66 ans et je pense que c’est le bon moment. J’ai toujours repoussé l’échéance parce que je souhaitais me rendre au Centre Pasteur », dit-il. Polygame, il doit faire la navette entre Bertoua et Bafoussam pour satisfaire ses deux épouses. Or, quelques signes le contraignent à voir un spécialiste. « Avec l’âge, le jet de mon urine n’est plus important comme avant. De même, mon érection qui n’est plus la même », confie le père de six enfants.
Dans le cadre de « Novembre bleu », mois dédié aux cancers masculins, l’Hôpital central propose aux hommes de regarder de près ce qui ne va pas. « Cette campagne vise un dépistage de masse du cancer de la prostate et des autres maladies prostatiques. Il s’agit principalement des hommes », explique le Dr Jean Cédrick Fouda, urologue, responsable de la campagne. Pendant cinq jours, les hommes pourront donc se confier aux spécialistes pour faire examiner les problèmes éventuels de leur prostate et voir le...

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