Pénétrante Est de Yaoundé : dur, dur, de circuler

L’état de la route, l’inexistence du trottoir, le débordement des déchets et les commerces anarchiques contribuent à ralentir la vie des automobilistes.

Lundi 4 novembre 2024 à 14h30. Moment tranquille de la journée. Sauf au Carrefour Tropicana à Yaoundé. A tout moment, le moindre pépin peut déboucher sur des embouteillages. Pas simple pour ce carrefour situé sur l’itinéraire de la section urbaine de la route nationale numéro 10. La route est densément fréquentée, particulièrement par les gros porteurs qui se rendent dans les pays voisins comme le Tchad ou la République centrafricaine. « S’il n’y avait pas de creux au niveau du carrefour, on n’entendrait pas parler d’embouteillage ici. Et puis, la route n’est pas assez large. Du coup, lorsque les gros porteurs veulent faire passer leurs remorques, il peut y avoir des soucis avec les autres véhicules ou motos qui passent », indique Rodrigue Simo, commerçant installé non loin du carrefour. Le souci vient encore plus de ce que beaucoup ont créé un arrêt taxi à quelques mètres de là. Des files d’attente se créent dès lors.
Scénario similaire à 1,5km de là. Le Carrefour de l’amitié à Ekoumdoum est sur le même itinéraire. Là aussi, les embouteillages dans la circulation routière font partie du quotidien. « Nous savons déjà que c’est ainsi. Nous prenons juste les dispositions pour ne pas trop subir, ni tout perdre », indique Félicité Pelap, commerçante. La vendeuse de bidons installée à proximité de la route dit avoir adopté cette posture depuis deux ans. « J’étais en retrait pendant huit ans. Je me suis rendu compte que les clients n’arrivent pas facilement jusqu’à moi. Ici au moins, on est sûrs d’être vus. Même si cet emplacement est risqué », ajoute-t-elle. De ce côté, les nids d’éléphant créés au milieu de la route sont atténués. « Le grand trou qui empêchait la circulation a été comblé récemment. Mais, les pluies balaient encore tout », déplore Kaiser H., conducteur de moto-taxi. Certains prennent des initiatives personnelles pour éviter de subir les affres de la route dégradée. « Je n’ai pas encore été percutée, mais je suis très souvent éclaboussée par des flaques d’eau. J’essaie donc de remblayer avec des déchets de carreaux ou du sable », confesse Félicité Pelap.
Absence de fluidité aussi au Carrefour Awae. Mais, c’est encore plus dur après Biteng, à la frontière entre le département du Mfoundi et celui de la Mefou-et-Afamba. Avant d’accéder ...

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