Industries culturelles et créatives : les acteurs se regroupent
- Par Yannick ZANGA
- 20 janv. 2025 12:19
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Depuis quelques semaines déjà, le mouvement culturel camerounais a assisté à l’éclosion d’une nouvelle entité.
Il s’agit de l’ACTICCC entendu Groupement des acteurs des industries culturelles et créatives du Cameroun. Une association qui a le mérite de réunir des personnalités bien connues dans la promotion artistique et culturelle à travers diverses disciplines. C’est le cas entre autres d’Elise Mballa Meka, Max Lyonga, Yves Eya’a, Elisabeth Ngo Makele, Stéphanie Dongmo, Ruben Binam, Hans Mbong, Jean Pierre Boep ou encore Tony Mefe. A la tête de l’ACTICCC, on retrouve Blaise Etoa qui présente dans nos colonnes les objectifs de ce rassemblement mais également les actions projetées pour booster les industries culturelles et créatives au Cameroun.
Vous êtes le premier président de l'ACTICCC, au terme de la récente assemblée générale constitutive. Quelles sont les raisons qui ont motivé ce regroupement ?
La création de ACTICCC répond à un besoin urgent de structuration et de représentation des professionnels des Industries culturelles et créatives (ICC) au Cameroun. Notre pays regorge de talents et d’initiatives culturelles extraordinaires, mais ces acteurs évoluent souvent de manière isolée, sans cadre de réflexion ou d’action collective. Concernant les publics, ils ont vis-à-vis de la matière culturelle et créative une méconnaissance qui a fait dire au chef de l’Etat dans son ouvrage « Pour le libéralisme communautaire » que « nous devons passer d’une culture inconsciemment vécue à une culture librement pensée ». Nous avons voulu rassembler ces forces vives pour créer une plateforme qui défend leurs intérêts, promeut leurs œuvres et facilite leur accès aux opportunités nationales et internationales. ACTICCC ambitionne de devenir un interlocuteur clé auprès des pouvoirs publics et des partenaires divers pour faire avancer les questions relatives aux ICC.Enfin, ce regroupement est aussi une réponse aux défis majeurs auxquels nous faisons face : faible structuration du secteur, absence de régulation adaptée et manque de reconnaissance de la valeur économique et sociale des ICC, manque de financements, etc. En unissant nos voix, nous pouvons surmonter ces obstacles et transformer le secteur en véritable moteur de développement pour notre pays.
De façon lapidaire, le Cameroun dispose-t-il d’industries culturelles et créatives ?
Évidemment, le Cameroun dispose bel et bien d'Industries culturelles et créatives (ICC). Notre pays est riche d’une diversité culturelle et artistique exceptionnelle, avec des talents dans des filières comme la musique, le cinéma, la littérature, la mode, l’artisanat, le spectacle vivant, l’audiovisuel, le design, et bien d'autres. Ces secteurs produisent une richesse tangible, non seulement sur le plan artistique, technologique mais aussi économique. Les activités de valorisation culturelle et de promotion touristique basée sur le patrimoine que mènent la Route des Chefferies n’ont presque pas leur pareil en Afrique centrale et au-delà. La dynamique en cours dans le secteur musical avec l’action du Conseil camerounais de la musique est à saluer. Les projets cinématographiques notamment de nos compatriotes d’expression anglaise dont certains sont présents aujourd’hui sur Netflix méritent le respect. Les activités de la « Silicon Mountain » à Buéa sont une reproduction à petite échelle de ce que nous offrent les grands centres de transformation digitale dans le monde… Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour structurer ces industries et maximiser leur potentiel.
Un regroupement d’acteurs, pour quelle vision ? Pour quels objectifs ?
En regroupant les acteurs des ICC, ACTICCC a une vision claire : faire des ICC un pilier majeur du développement économique, culturel et social du Cameroun. Notre objectif principal est de fédérer les acteurs pour renforcer leur représentativité, leur influence et leur capacité d’action.
Plus précisément, ACTICCC vise à : promouvoir et valoriser les ICC en mettant en avant leur contribution à l'économie nationale et leur rôle dans la préservation de notre patrimoine culturel ; offrir une plateforme de concertation pour partager des idées, résoudre les problèmes communs et défendre les intérêts de l'industrie ; renforcer les capacités des acteurs grâce à des formations, des mentorats et des opportunités de réseautage ; faciliter l’accès aux financements et aux marchés locaux et internationaux pour les entreprises et associations culturelles, encourager une régulation adapt&...
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