Négociations pour la paix au Soudan : pourquoi l’impasse
- Par Jeanine FANKAM
- 27 janv. 2025 16:26
- 0 Likes

Presque deux ans de conflit interne. Pas de vraie ouverture pour le dialogue. Les blessures physiques et psychologiques et la misère meublent le quotidien des survivants.
D’après les Nations unies, le conflit interne qui s’est déclenché au Soudan le 15 avril 2023 est la plus grande crise humanitaire au monde. Il est entretenu par Abdel Fattah al-Burhan à la tête des forces armées soudanaises et Mohamed Hamdan Dagalo dit « Hemedti » qui dirige les forces paramilitaires de soutien rapide (RSF). Deux généraux, deux frères d’armes. Frappes aériennes, bombardements à l'artillerie lourde, fusillades, pleurs, terreur meublent le quotidien au Soudan depuis bientôt deux ans.
En octobre 2023, les États-Unis et l’Arabie saoudite ont organisé des pourparlers de cessez-le-feu à Djeddah qui ont échoué. Les affrontements entre les deux frères d’armes ne font que s’intensifier. Les États-Unis ont multiplié les démarches diplomatiques, faisant pression sur les deux chefs militaires. Les dirigeants des Etats composant l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) se sont réunis à Djibouti le 9 décembre dernier et ont persuadé Burhan et Hemedti d’accepter un cessez-le-feu inconditionnel, un dialogue politique et un face-à-face, le 28 décembre. La rencontre n'a pas eu lieu.
Burhan a estimé ne pas avoir été convenablement consulté avant la publication du communiqué de l’IGAD. Il n’était pas question qu’il rencontre Hemedti tant que les RSF n’avaient pas retiré leurs combattants de Khartoum. Il était également absent de la deuxième rencontre du 2 janvier dernier. L’impasse se profile là où le désarroi a déjà fait son lit. Un confrère rapporte ce témoignage : « Um Adel, une réfugiée soudanaise qui attend dans le camp de Metche, dans l'Est du Tchad, n'a pas vu son mari depuis plus d'un an. « Il a disparu et je ne sais pas où il se trouve », soupire -t-elle…Um Adel espère qu'un semblant de normalité reviendra dans son pays ravagé par les combats » ... Des disparus comptés par centaines dans cet affrontement. Des millions de veuves, veufs et orphelins, autant de morts.
Fattah al-Burhan et Hemedti, les deux généraux au cœur du conflit se connaissent bien. Les relations entre les deux homme...
Cet article complet est réservé aux abonnés
Déjà abonné ? Identifiez-vous >
Accédez en illimité à Cameroon Tribune Digital à partir de 26250 FCFA
Je M'abonne1 minute suffit pour vous abonner à Cameroon Tribune Digital !
- Votre numéro spécial cameroon-tribune en version numérique
- Des encarts
- Des appels d'offres exclusives
- D'avant-première (accès 24h avant la publication)
- Des éditions consultables sur tous supports (smartphone, tablettes, PC)
Commentaires