Zikéda Festival: Alors on danse !

Pas de retard à l’allumage mercredi dernier à l’Espace Jalmik, conservatoire des Arts d’Afrique de Yaoundé, à l’occasion de l’ouverture de la première édition du Zikéda Festival des musiques et danses patrimoniales. Pour la première des quatre journées de cet événement prévu du 5 au 8 février prochain, les populations riveraines du quartier Ekoumdoum et de ses environs ont eu droit à un buffet de « djem » pour paraphraser Zo’Okomo Thierry Ndinda, promoteur du Zikéda Festival. En apéritif après la phase protocolaire, Olivier Ngoundé débute sa performance sous « Invocation » de Richard Bona. Tout en mouvement et en déhanchement, il fait le trait d’union entre les quatre grandes aires culturelles du Cameroun à coups de doses homéopathiques. Le public parfois médusé va surtout retenir le blackout introduisant deux figurants sur scène, débarqués pour éclater les sept sachets d’eau suspendus au-dessus de la scène. C’est tout trempé sous le bruitage d’un violent orage qu’Olivier va achever son tableau. Le plateau asséché, place à l’entrée chaude du dîner de danse. La jeunesse est au menu. Celle de la compagnie Min’Art pour donner un aperçu du riche patrimoine « dansant » de l’aire culturelle Sawa. Un vent de ngondo souffle dans la salle d’expression en matériaux traditionnels de l’Espace Jalmik. En contre-bas de la scène, un cracheur de feu ajoute de la pyrotechnie à l’introduction du griot muni de sa lampe-tempête « ancien Sonel ». Dans la foule, on dégaine les smartphones pour immortaliser les danses bolobo, esewe, oloum et ambass-bey. Au-delà du plaisir à se trémousser et de la dextérité affichée durant 20 minutes de show, le groupe a brillé par l’harmonie vestimentaire des danseurs en sandja et des danseuses en kaba ngondo, foulard noué sur la tête et à la taille. Ekang immortel, qu’on ne présente plus, a fai...