Editorial : les leçons d’un 10 février…

En quelques tournures de phrases claquantes dont il a seul le secret, le président de la République a campé le décor.

En cette fête de la Jeunesse si particulière, qui précède de peu une double élection présidentielle et régionale, il a envoyé quelques messages forts à la jeunesse camerounaise si belle, si créative, mais hélas divertie par la désinformation des réseaux sociaux et le matraquage des hommes politiques, voire de certains médias et influenceurs peu scrupuleux. Ces derniers qui ont entamé la campagne électorale avant le terme légal, cultivent à longueur de journée un pessimisme de mauvais aloi sur l’avenir, sur le bilan des politiques gouvernementales ciblant les jeunes, et sur le bilan du Renouveau en général. Ils présentent le Cameroun comme l’enfer de Dante, où le destin des jeunes se limiterait à un choix tragique : mourir ou s’enfuir. Cette logorrhée verbale infernale, partiale et grossièrement excessive est un encouragement à peine voilé à l’expatriation, ou à la révolte pour ceux qui n’auraient pas les moyens de prendre le large. Elle serait d’ailleurs traitée comme un acte criminel si nous ne vivions pas en démocratie, par la volonté de Paul Biya. Ce fut le cas à d’autres époques…
Commet ne pas comprendre alors le choix du chef de l’Etat de passer des mots d’ordre de ralliement et de courage aux jeunes, en appelant à leur discernement ? Ces messages denses et pluriels peuvent se résumer en deux axes : 
Primo : le recadrage des trublions politiques et sociaux sur les contre-vérités entretenues au sujet des avancées du Cameroun sous l’ère Biya. 
Secundo : l’exhortation des jeunes à l’effort et à l’endurance, le fameux Fighting Spirit inspiré des Lions indomptables. Doublée d’un renouvellement du pacte de confiance entre le président-père de la Nation et les jeunes.
Pour évoquer le premier point, la délégitimation de ceux qui dénigrent le bilan de l’œuvre accomplie par le Renouveau, il convient de rappeler que la dénégation de bilan est une manœuvre politicienne éculée, la plus usitée et la plus aboutie sans doute. Elle ne devrait pas nous surprendre, mais nous alerter et nous remettre en mémoire la sagesse populaire : il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.
Entre crises économiques, financières, sociales et politiques, le Cameroun n’a guère été épargné en 40 années. Sans compter le Boko Haram, la piraterie maritime, l’affaire Bakassi, la tentative de sécession armée, le flot des réfugiés aux frontières… A chaque fois, il a fallu redresser, recoller, rebâtir, apaiser. Et relancer. Ce sont les secousses de l’Histoire !
Comme écrivait un historien français, Victor Duruy, l’aventure des hommes, comme celle des nations, s’écrit en dents de scie : « L’Histoire ne marche pas en ligne droite. Elle a des temps d’arrêt et des reculs qui feraient désespérer, si l’on ne savait pas que la vie de l’humanité est un long voyage sur une route difficile ; où l’éternel voyageur monte et redescend, en avançant toujours ».
Malgré ces secousses intermittentes, qui peut nier que les bases d’une nation libre, unie dans sa diversité, prospère et pacifique, ont été posées ? Oui, la vision de Paul Biya s’écrit sous nos yeux, le processus démocratique, comme le train du développement, sont en branle. Mais c’est une œuvre de longue haleine, que les générations futures devront poursuivre et amplifier. Aussi le président peut-il dire sans une appréhension quelconque : « Ensemble, nous avons beaucoup accompli, malgré les contraintes ». Comme l’atteste la progression constante de divers indices de développement, publiés par la Banque mondiale. Le chef de l’Etat a par ailleurs exhorté les jeunes au discernement et à la vigilance devant l’ampleur de la filouterie politique qui a cours en cette année électorale. Ni naïf, ni irresponsable, ce pourrait être le slogan de la jeunesse consciente en cette année cruciale.
En second lieu, le président de la République envoie un message de combativité et de résilience à la jeunesse nationale. Comme tous en ont bien conscience, le contexte économique national, tout comme la conjoncture internationale, ne sont pas des plus reluisants. Tous, ici et ailleurs, doivent s’armer de courage. Le père affectueux qu’il est pour la jeunesse entreprend de réarmer d’une certaine manière le mental de ses enfants. Seuls l’effort et la détermination paient, en plus de la confiance en soi et en ses capacités, voilà en substance l’essence du Fighting Spirit, l’Esprit Lions, l’Esprit Bakary Tata, l’Esprit Tony Obam, que le chef de l’Etat déroule comme ...

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