Lutte contre le terrorisme : la technologie dans la bataille

Le business de la terreur persiste, malgré la mobilisation des Etats pour le combattre. Çà et là, les terroristes sont mis en déroute au plan militaire et leurs sources de financement sont asséchées. Insuffisant toutefois pour une victoire totale. Cette situation tient à la nature de la menace en elle-même. Elle mue en permanence, change de visage et mode opératoire, devenant finalement tentaculaire. Dans ces conditions, les pays sont obligés d’ajuster régulièrement leur stratégie de riposte. Il est question ici de s’adapter pour venir à bout d’un problème qui endeuille des milliers de familles chaque année et freine le développement, puisqu’il oblige les nations à mobiliser des ressources financières, humaines et matérielles qui auraient pourtant pu servir à la réalisation de divers projets. L’on note également une nécessité de mutualisation des efforts entre les Etats, puisque le terrorisme n’a pas de frontière.
C’est dans le cadre de ce travail en commun que Yaoundé a abrité la 12e réunion du Comité de gestion de l’Unité régionale de fusion du renseignement (Rifu). Ces assises ont regroupé les chefs des services de renseignement du Bénin, du Niger, du Nigeria, du Tchad et du Cameroun, ainsi que certains partenaires à l’instar de la France, des Etats-Unis d’Amérique et de la Grande-Bretagne. Les participants ont fait la même observation que le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies le 14 novembre 2024. A savoir qu’Internet et les nouvelles technologies sont de plus en plus instrumentalisés à des fins terroristes. Les réseaux sociaux et d’autres plateformes numériques sont ainsi mis à contribution pour la propagande, la spectacularisation des attaques, le recrutement, l’incitation à l’action terroriste comme le font certains leaders sécessionnistes depuis l’étranger, en ce qui concerne le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.
Les terroristes se saisissent également des nouvelles technologies pou...