Intégration régionale, taxe communautaire… : encore des barrières
- Par Marilyne NGAMBO TCHOFO
- 19 mars 2025 12:40
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La sous-région planche sur une meilleure mobilisation de financements, la vulgarisation des textes en vigueur et leur application, ainsi que sur la levée des barrières à l’intégration.
De toutes les zones économiques du continent, l’Afrique centrale est considérée comme la sous-région qui tarde le plus à implémenter son intégration. La libre circulation des personnes et des biens entre les six pays de l’espace communautaire n’est pas encore une réalité, au grand dam des échanges sur ce marché commun d’environ 65 millions de personnes. La journée de la Cemac célébrée le 16 mars dernier a mis l’accent sur la promotion de la liberté de circulation. Si des textes régissant cette liberté ont été adoptés, leur application effective reste un défi du fait de la multiplicité des contrôles sur les corridors et des diverses tracasseries administratives aux frontières terrestres. A titre d’exemple, rallier par route le Congo Brazzaville partant du Cameroun relève encore du parcours du combattant, au regard du nombre élevé de contrôles sur les 1587 km qui séparent les villes de Yaoundé et Brazzaville. L’une des solutions pourrait être, selon Louis-Marie Magloire Nkoum-Me-Ntseny, ambassadeur du Cameroun au Congo, la réduction de certaines barricades. « Quelques barrières mixtes (comprenant la police, la gendarmerie, les services phytosanitaires, les services de douane, des eaux et forêts) placées à certains points sensibles devraient suffire. La multiplication des postes de contrôle est très souvent justifiée par les impératifs de sécurité, dans un environnement où les crimes en bandes organisées et les trafics de tout genre sont légion. Mais, au-delà du nombre de postes, c'est surtout aux tracasseries dont sont victimes les voyageurs qu'il faut s'attaquer sans ménagement, car elles alourdissent les déplacements, stressent les voyageurs et apparaissent comme des coups sévères assénés à l’intégration », soutient l’ambassadeur.
De même, pour acheminer des marchandises du port de Douala vers la République centrafricaine ou le Tchad, les transporteurs doivent traverser une série d’étapes avant d’obtenir l’autorisation de circuler le long des corridors. Heureusement, des avancées ont été enregistrées sur ce point avec le passage de 15 à 8 jours de la procédure de dédouanement et de signature du titre de transit. Aussi, des frais superflus exigés lors de certains contrôles ont-ils été supprimés. D’autre part, la desserte aérienne dans l’espace communautaire souffre du manque de liaisons aériennes durables. La compagnie Air Cemac créée en 2001 pour desservir les capitales des six pays de la zone et d'autres villes du continent, a été liquidée en 2018, en application des décisions prises par les chefs d'Etat de la Cemac. En dehors de la compagnie camerounaise Camair-Co qui assure quelques vols entre certaines capitales de la Cemac, la desserte de la sous-région est faite par des compagnies o...
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