Agriculture et élevage : ça se construit sur du solide

Débarcadères, abattoirs, chocolateries modernes sont autant d’infrastructures mises sur pied pour améliorer la production nationale en vue d’une offre à la hauteur de la demande.

Au Cameroun, l’agriculture et l’élevage constituent des secteurs clé de l’économie. Une bonne partie de la population tire l’essentiel de ses revenus de ces activités pratiquées tant en famille qu’en organisations de producteurs. En vue d’assurer son autosuffisance alimentaire et contrôler les marchés de la sous-région à travers la modernisation de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture, le pays les a placés au cœur de sa politique de développement. Une ambition qui s’est matérialisée avec la mise en œuvre du Plan intégré d’import-substitution agropastoral et halieutique (PIISAH). Ainsi, pour une atteinte efficace des objectifs de développement, des projets et programmes ont été mis sur pied en fonction des cultures phares, notamment le riz, la banane-plantain, l’ananas, le manioc, l’huile de palme, le cacao et le café. En ce qui concerne l’élevage, l’aquaculture, la porciculture, l’aviculture, l’élevage bovin et caprin font également l’objet de projets et programmes divers. L’objectif majeur étant de parvenir à l’essor de ces filières notamment par la modernisation des infrastructures pour aboutir à un renforcement qualitatif et quantitatif de la production nationale et partant, à une réduction significative des importations.
Pour ce qui est de l’agriculture, l’on observe un vent de modernité à travers des infrastructures correspondant aux besoins de l’heure. Il y a, parlant de la culture du riz, l’aménagement des fermes rizicoles à Nkolbisson à Yaoundé, dans le cadre du Projet de développement de la riziculture irriguée et pluviale (Proderip). Le projet rendu à sa phase II, a contribué à augmenter la production et la vente du riz dans les zones cibles des régions du Centre, du Nord-Ouest et de l’Ouest. Réalisé avec l’appui du Japon à travers son agence de coopération (Jica), il a également pour but de favoriser l’accès à la semence de qualité et de promouvoir la vente de riz usiné de qualité supérieure. La production issue de ces usines est actuellement commercialisée dans certaines grandes surfaces. 
De même, il y a un véritable essor au niveau de la filière cacao avec notamment la construction d’usines de broyage de fèves et de fabrication de chocolat et autres dérivés à Ebolowa, Obala et Mbankomo. Par ailleurs, le renforcement de la qualité de l’offre technique en machines agricoles au Cameroun et la promotion de la transformation et de la conservation des produits agricoles sont devenus une réalité à travers la redynamisation du Centre national d’études et d’expérimentation du machinisme agricole (Ceneema). La mise en œuvre de ses missions régaliennes s’appuie sur les infrastructures, dont l’usine d’assemblage des tracteurs d’Ebolowa et des pools d’engins dans les 10 régions du pays. Sur la même lancée, le Ceneema a d’ailleurs mis officiellement à la disposition des exploitants agricoles, le 18 mars dernier, 118 engins et équipements de génie civil pour les accompagn...

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