Etrangers séquestrés par des malfrats à Yaoundé : le rapatriement en cours

Logés au centre médical de la gendarmerie depuis le 19 mars dernier, neuf Malgaches et six Congolais attendent avec impatience de rentrer dans leurs pays respectifs.

Tout un bloc d’hospitalisation mobilisé pour 15 personnes. 12 lits occupés 24 heures sur 24. Des chaises d’attente pour personnes affaiblies par la maladie, occupés par des jeunes visiblement bien portant. Les neuf malgaches et six congolais sauvés des mains des trafiquants d’êtres humains au quartier Nkomo à Yaoundé, le 18 mars dernier par le Commandement opérationnel de la gendarmerie nationale, semblent avoir trouvé une oasis au centre médical de la gendarmerie. Ce 2 avril, ils sont nombreux à papoter et à surfer sur leurs téléphones à l’entrée du Pavillon B. Si l’ambiance est décontractée à l’extérieur, elle est plus lourde au sein du bloc qui leur sert de refuge depuis le 19 mars dernier. Plusieurs locataires des lieux sont plutôt préoccupés par leur rapatriement. « Nous sommes certes bien traités mais, on veut rentrer chez nous. On a l’impression d’être un fardeau pour cet hôpital », confie Misala Mawumba, originaire de la RDC. 
Une impression qui ne transparaît pas dans le suivi quotidien fait par le personnel du centre médical de la gendarmerie. Car, dès leur arrivée, chaque étranger a bénéficié de plusieurs analyses médicales. « Etant donné qu’ils avaient été séquestrés, il fallait vérifier s’ils n’avaient pas été violés, exposés à une quelconque contamination ou victimes de malnutrition. On a juste eu des cas de paludisme qu’on a très vite pris en charge », Pierre Ndzie Essomba, surveillant général du centre médical. En dehors des soins gratuits prescrits par le secrétaire d’Etat à la Défense, chargé de la gendarmerie, Galax Etoga, un service d’écoute animé par une psychologue a également été mis sur pied. A ceci, s’ajoutent des repas offerts chaque jour par le chef de corps et toutes les autres commodités de base. Côté sécurité, une équipe de gendarmes veille au grain. Cela a d’ailleurs été le cas le 1er avril dernier. Les musulmans du groupe ont été conduits dans les lieux de culte pour la prière de fin de Ramadan. Néanmoins, après trois semaines d’observation, ces migrants s’impatientent.  
A date, le processus de rapatriement, d’après les autorités locales, a déjà été enclenché. En collaboration avec l’Organisation internationale pour les migrations, le ministère des Relations extérieures (...

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