Sécurisation du transport des marchandises dangereuses : le Cameroun paré

Le souvenir de la chute d’un camion-citerne contenant de l’essence qui a fait basculer la vie d’un bon nombre de personnes le 8 juillet 2024 au carrefour Efoulan, arrondissement de Yaoundé III, hante encore les esprits de plusieurs Camerounais. Tout comme la catastrophe de Nsam du 14 février 1998 ayant laissé sur le carreau des centaines de victimes. Ces faits ont pour dénominateur commun, le transport des produits dits dangereux : en l’occurrence l’essence. Pour mieux se prémunir contre ces dangers et préserver la vie et la santé des populations, le sujet est au cœur des échanges du Colloque national du projet 95 portant sur la sécurisation du transport des marchandises dangereuses et les installations de produits chimiques dans la région de la façade atlantique africaine ouvert hier à Yaoundé. Le thème général retenu pour cette commémoration des 10 ans de partenariat dans la gestion des risques aux menaces nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques (Nrbc) confirme cette intention : « Garantir le développement économique en fiabilisant l’outil industriel par une prévention des accidents majeurs et de leurs conséquences ». 
Ces travaux ont pour but de présenter les résultats des actions menées, partager les leçons apprises, notamment en ce qui concerne la révision de la réglementation nationale en la matière. A ce titre, les différentes allocutions faites saluent les progrès réalisés par le Cameroun pour la sécurisation du transport des marchandises dangereuses. Il s’agit de la formalisation du cadre juridique, la multiplication des formations des experts nationaux, le diagnostic des installations à haut risque, la mise en œuvre de plans d’urgence concrets et testés. Relativement à la formation des experts, le secrétaire général du ministère des Relations extérieures (Minrex), Chinmoun Oumarou, qui présidait la cérémonie de lancement officiel du colloque, a indiqué qu’une dizaine de Camerounais ont été outillés. Certains apprenants issus de différentes administrations ont re&ccedi...