« Nos villes se construisent sans vision »

Max Mbakop, directeur artistique des Repdoul.


Quels sont les défis des villes aujourd'hui ?
Les villes africaines sont aujourd’hui confrontées à une série de défis complexes et interconnectés. D’abord, la croissance démographique rapide exerce une pression énorme sur les infrastructures existantes, souvent déjà insuffisantes, ce qui entraîne une urbanisation anarchique, la prolifération de quartiers informels et une grande difficulté à garantir l’accès équitable aux services de base comme l’eau, l’électricité, les soins ou les transports. Ensuite, ces villes sont marquées par des inégalités sociales croissantes et des fractures spatiales profondes qui marginalisent une grande partie de la population urbaine. À cela s’ajoutent les enjeux liés à la gouvernance, la corruption, l’insécurité et au manque d’espaces de participation citoyenne. Les villes africaines doivent également faire face à la dégradation environnementale, aux risques liés aux changements climatiques. Elles doivent aussi s’adapter aux nouvelles exigences du numérique. Enfin, un autre défi majeur réside dans la perte de mémoire et d’identité urbaine, avec des espaces construits qui ne racontent plus nos histoires, nos cultures ou nos aspirations. Nos villes se construisent souvent dans l’urgence et sans vision, oubliant d’intégrer la dimension humaine, historique et symbolique de leur territoire.

Qu'est-ce que le festival pense pouvoir apporter ou changer à propos de nos villes ?
Les Repdoul se positionnent comme un espace d’expression, de réflexion et d’engagement autour des transformations...

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