Intégration africaine: Des frontières à dépasser

L es historiens du Cameroun réfléchissent depuis hier à l’intégration africaine après le partage du continent survenu pendant la conférence de Berlin de 1884- 1885. Cette réflexion dont le thème est : « Frontières, désintégration et intégrations en Afrique depuis la conférence de Berlin (1884-1885) : quelles perspectives pour l’unité africaine aujourd’hui ? », a lieu dans le cadre du VIIe congrès de la Société camerounaise d’histoire (SCH). Il s’agit, pour les membres de cette société savante, d’interroger la pertinence des frontières actuelles, en vue de contribuer à la construction de l’Afrique. Ce qui lui permettra d’exister substantiellement sur le marché des relations internationales. Les travaux se déroulent au campus de l’Université protestante d’Afrique centrale (UPAC) à Yaoundé. Avant le début proprement dit du colloque structuré autour de plusieurs conférences, les participants ont eu droit à une leçon inaugurale par visioconférence, en guise de mise en bouche. Articulé autour des impératifs stratégiques d’intégration observés à partir du Sahel et de l’Afrique centrale, cet enseignement portait l’estampille du Pr. Saïbou Issa, doyen de la Faculté des arts, lettres et sciences humaines de l’Université de Maroua. Dans sa démonstration scientifique, le spécialiste de la criminalité transfrontalière a insisté sur le fait que l’unité africaine doit trouver son fondement sur la « transfrontalité », c’est-à-dire sur le dépassement des frontières imposées aux peuples d’Afrique. Pour lui, ce malheureux héritage colonial doit cesser d’être un obstacle au développement de l’Afrique, encore moins un frein à l’épanouissement des peuples africains. Tel a aussi été le vœu exprimé par le Pr. Epiemembong Louis Ebong, secr...