Le « pape des pauvres » s’en est allé:

A quelques dizaines de mètres de la basilique Saint-Pierre de Rome, se dresse la Résidence Sainte-Marthe. Si elle se caractérise par sa simplicité avec ses murs défraichis, elle a néanmoins une particularité : elle a été la résidence du pape François où il a du reste rendu l’âme le 21 avril 2025. Contrairement à ses prédécesseurs, il avait choisi d’occuper le second étage de ce bâtiment austère construit en 1996, à la demande du pape Jean Paul II pour accueillir les cardinaux de passage au Vatican pour assister à des conciles. Le pape François avait fait le choix de s’y installer au lendemain de son élection en 2013, afin de traduire son engagement pour une Eglise catholique plus accessible et plus humble. Le 266e successeur de l’apôtre Pierre aura ainsi marqué jusqu’au bout, un pontificat qu’il a choisi de consacrer aux plus démunis et aux plus vulnérables. Ainsi, que ce soit le palais pontifical au Vatican, la résidence d’été de Castel Gondolfo à une vingtaine de kilomètres du Vatican, le pape François avait choisi d’ignorer ces lieux qui ne cadraient pas avec ses ambitions à la tête de l’Eglise catholique. En 2016, il avait du reste décidé d’ouvrir Castel Gondolfo aux touristes. Pendant son pontificat, le pape François n’a ménagé ni son temps, ni les ressources mises à sa disposition par le Vatican pour venir en appui aux plus faibles. Parfois contre l’avis de ses collaborateurs, il avait pris des risques en se rendant dans des régions où l’on indiquait avoir du mal à assurer sa sécurité. Dans son homélie à l’occasion des funérailles du souverain pontife défunt, le cardinal Giovanni Battista Re a rappelé à cette occasion son voyage en Irak il y a quatre ans. « Parmi ses 47 voyages apostoliques intenses, celui qu’il a effectué en Irak en 2021, au péril de sa vie, restera particulièrement gravé dans les mémoires. Cette difficile visite apostolique a été un baume sur les plaies ouvertes du peuple irakien, qui a tant souffert des actes inhumains de Daech », a relevé le doyen du Collège des cardinaux. Le pape François y voyait pourtant une occasion d’œuvrer pour le dialogue inte...