« Profiter du temps qu’il nous reste pour inscrire le maximum de personnes »

Mme Amugu née Ekobena Apolline Marie, vice-présidente du Conseil électoral d’Elecam.

Le 30 avril prochain, vous serez à Bafia, dans le Mbamt-et-Inoubou, dans le cadre de la plateforme régionale de concertation avec les autres acteurs du processus électoral. Quels sont les objectifs de ces travaux ?
Il s’agit d’une instance de préparation d’une élection, un cadre d’échanges, de débats et d’opportunités, pour que les tous ceux qui sont réunis autour de la table puissent s'expliquer et se comprendre. Parfois, c'est cette compréhension mutuelle qui nous fait défaut. Et la prochaine plateforme a pour thème : « Pour une mobilisation de tous les acteurs du processus électoral en vue d’élections apaisées, inclusives et transparentes ». En fait, c'est tout l'arsenal d’Elecam qui est mis dans ce thème parce que nous avons pour mission d'organiser des élections transparentes et crédibles. Et l'apaisement doit être l'élément qui conduit à ces élections. La prise en compte de tous les partenaires et de tous les citoyens est un élément majeur, un prérequis pour une élection crédible et transparente. Nous avons choisi ce thème parce que nous sommes à la veille de la plus importante élection organisée par Elecam, à savoir la présidentielle. C’est une élection qui intéresse tous les Camerounais. Quand nous regardons le paysage politique actuel, on sent qu'il y a des soubresauts à droite et à gauche. Soubresauts parfois dus à l’ignorance et à la mauvaise interprétation de ce qui est fait par Elecam. C’est une instance qui nous permet d'avoir la plus grande adhésion possible parce que nous expliquons, nous débattons, nous communiquons, nous éduquons. Et c’est avec tous les acteurs (partis politiques, société civile, médias, administrations, autorités traditionnelles). C'est donc un appel à l’adhésion de tout le monde et à la mobilisation. Chacun a une mission à assumer dans ce cadre. Y compris Elecam, qui doit se mobiliser.


Certains de ces acteurs formulent des propositions qui, d’après eux, rendraient le processus encore plus transparent. Mais, après deux éditions, quelques-uns estiment que la loi électorale, par exemple, n’a toujours pas été modifiée. A quoi ça sert finalement ?
Depuis la mise en place des plateformes électorales, au sein des commissions électorales, nous trouvons beaucoup plus d'harmonie et beaucoup plus de compréhension. Avant, les gens évoluaient en dehors des commissions électorales en oubliant que l’instance d’échanges consacrée par la loi entre les partis politiques, la société civile et Elecam se trouve dans la commission mixte. C’est un espace dans lequel les partis politiques servent d’intermédiaires entre Elecam et leurs états-majors. Les choses ont changé positivement dans ce sens. Par exemple, on trouve à Makenene, plus de cinq partis politiques représentés dans la Commission. On en a huit à Obala et dans de grandes villes, on a parfois 14 partis. Maintenant, je n’aurais de cesse de répéter chaque fois que ce n’est pas Elecam qui modifie la Loi électorale. Cette institution apporte son concours à la modification de la loi. Elle apporte sa technicité.


Au-delà de la plateforme régionale, vous faites des descentes dans divers départements. Hier, par exemple, vous étiez attendue dans le Nyong-et-Kelle. Que recherchez-vous à travers ces descentes ?
Nous sommes sur le terrain pour évaluer, superviser et marquer notre présence. Nous sommes avec nos partenaires et sur le plan purement technique, il s’agit aussi de booster les choses. Avec l’approche des élections, les passions prennent une toute une autre tournure. Nous apportons donc déjà l’apaisement sur le terrain quand nous y allons. Quand nous nous fréquentons, nous pouvons désamorcer paisiblement un certain nombre de choses. Mais, il faut dire que cette année, nous suivons de plus près la révision. Les chiffres sont importants pour nous. Les tendances de la révision sont importantes parce qu’elles nous donnent une plus grande visibilité sur ce que nous pouvons faire pour améliorer les choses. Nous surveillons aussi la qualité des inscriptions sur le terrain afin que le fichier soit à lésion le plus possible et qu'on n’ait pas beaucoup à faire à la fin. 


Quelles sont les statistiques des inscriptions sur les listes électorales à l’heure actuelle dans le Centre dont vous vous...

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