Désarmement, démobilisation et réintégration : Cameroun et Egypte, même combat

Le Cameroun a déjà enregistré des résultats encourageants en matière de désarmement, de démobilisation et de réintégration des ex-combattants. Les centres d’accueil continuent de voir affluer des repentis qui déposent volontairement les armes. Et à l’Extrême-Nord, plus de 700 personnes ont été réintégrées dans les communautés au mois de décembre dernier. Le défi reste pourtant grand, puisque les conflits n’ont pas encore complètement cessé. Il est donc question de revoir certaines pratiques, pour plus d’efficacité dans les actions menées. C’est l’objectif majeur de la formation dont le lancement a été présidé hier par le secrétaire général du ministère des Relations extérieures, Oumarou Chinmoun, en présence de l’ambassadeur du Japon, Minami Kentaro. L’atelier de formation organisé par le Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration prend fin le 30 avril. Il vise concrètement à renforcer les capacités des intervenants camerounais dans ce domaine (Comité de désarmement, ONG locales, etc.), en prenant en compte des éléments plus vastes tels que le genre, la prévention et la lutte contre l’extrémisme, ainsi que la consolidation de la paix. 
Le Comité s’est, pour cela, attaché les services du Centre international du Caire pour la résolution des conflits, le maintien et la consolidation de la paix. Une organisation égyptienne mondialement reconnue pour son expertise en la matière. Son directeur général adjoint, Ahmed Sameh, a expliqué que la formation offerte tient compte de la spécificité camerounaise. Spécificité qui se caractérise à la fois par un conflit venu de l’extérieur, avec les terroristes de Boko Haram à l...