Baccalauréat 2025 : le sport en entrée

300 candidats assis à même le sol ce 28 avril. L’esplanade du Lycée technique bilingue de Nsam à Yaoundé sert de stade aux épreuves pratiques d’éducation physique et sportive (EPS) du baccalauréat, session 2025. Ici, chacun est face à la discipline qu’il souhaite affronter. Il est 9h30 et c’est le deuxième passage. Le temps pour chaque examinateur de vérifier ses fiches de notation, occasion pour Yves Mbassi, coordonnateur de ces épreuves au sein de ce sous-centre d’examen, de refaire un rappel à l’ordre. « Tout le monde assis. Je ne veux pas de bavardage ici. Restez concentrés ! Après on va appeler quelqu’un, il ne va pas suivre son nom parce qu’il est dans les commentaires », rappelle avec fermeté l’enseignant.   
Quelques minutes après ce réarmement moral, c’est reparti. D’un côté, le saut à la corde, en face, le lancer de poids et au milieu, la gymnastique. En tenue de sport violet, les élèves des filières comptabilité et gestion, action et communication administrative, électricité, maçonnerie, bâtiment, industrie de l’habillement, économie sociale et familiale se succèdent devant les examinateurs. A leurs côtés, d’autres candidats venus d’un institut privé de la ville. Au sein de l’atelier gymnastique par exemple, c’est Michèle Emiote, élève en terminale F4 Ba (bâtiment) qui ouvre le bal. Du haut de ses 80 kg, la candidate au baccalauréat de l’enseignement technique enchaîne avec les figures. De la salutation aux roulades avant en passant par la planche, la jeune femme termine son parcours, toute en sueur, avec un saut de biche. « C’est ça même ma coucou ! On ne lâche rien », lance l’une de ses camarades. « Saut de biche même est étonné », rétorque en riant une autre candidate. Des déclarations mal perçues par l’examinateur qui va de suite sommer les deux intéressées à « la boucler !». Les pendules étant remises à l&rsq...