Cour suprême: Hommages à un magistrat chevronné

La dépouille de dame Ako'o Justine née Ze Assamba est accueillie à l’esplanade de la Cour suprême par le procureur général près ladite Cour. L’hymne aux morts accompagne les pas des porteurs de la bière. Moment solennel et triste qui arrache des pleurs à certains dans l’assistance. Quelques minutes plus tard, Luc Ndjodo installe la gerbe de fleurs de l’institution à côté du cercueil. Les conseillers et avocats généraux de l’institution font de même. Cérémonial plein d’émotions qui marque le coup d’envoi de l’hommage de la famille judiciaire à la défunte. Elle qui a quitté le monde des vivants au petit matin du 13 avril dernier à l’âge de 65 ans à l’Hôpital général de Yaoundé après un long combat contre la maladie. Jean Datchoua, qui a fait l’oraison funèbre, a salué le courage d’Ako'o Justine née Ze Assamba dans cette épreuve. Camarade de la défunte (promotion 1986-1988 à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam), il a rendu hommage à « une figure de proue de la magistrature ». Laquelle a consacré plus de la moitié de sa vie à défendre la justice et les droits de l’homme. Il s’est souvenu d’une femme qui brillait par son intégrité, son esprit d’indépendance, son sens élevé des responsabilités, sa droiture. Devant des situations professionnelles compliquées et des dossiers sensibles, « elle savait garder la tête froide ». Des valeurs qui ne lui ont pas toujours valu que des amitiés. Il a déploré la perte d’une dame de grande sensibilité, quelqu’un qui a été un mentor et un guide pour des générations de magistrats, un « juge modèle ». Une place acquise et une notoriété gagn&eacu...